Un nouveau type d’économie commence à se développer ; elle intègre non pas deux secteurs comme autrefois, mais trois : public, privé et collectif. Chacun possède ses acteurs, ses stratégies, ses institutions et ses activités :
C’est ainsi qu’on voit apparaître dans le secteur privé des recherches de nouvelles sources de profits, des techniques de profilage et de monitorage, un fort courant de personnalisation-segmentation créant des niches, etc. :
Tandis que dans le secteur collectif, on commence à parler de cogestion des ressources et des données locales, de culture d’appartenance, d’économie basée sur la proximité, de réseaux sociaux de première et surtout de deuxième génération, etc. :
Cette économie se développe à cause de plusieurs multiplicateurs :
- La géolocalisation
La capacité qu’a le système de localiser tel ou tel consommateur pour lui offrir une approche en niche. - Le Deep Learning
Une nouvelle génération d’intelligence artificielle offrant des moteurs de recherche beaucoup plus rapides et plus puissants. - Les nouvelles clientèles
Celles qui sont attirées par les appareils sans clavier, des gens très nombreux qui aiment surtout « magasiner ». - Les réseaux sociaux I
Ces réseaux de première génération qui permettent à des millions de nouveaux internautes de prendre la parole, d’exprimer leur satisfaction vis-à-vis telle ou telle application ou tel service. - L’impression 3D
Une technologie personnalisant la fabrication de certains objets, souvent en simplifiant les étapes de leur processus de production, donc leurs coûts. - Les nouveaux matériaux
L’apparition de nouveaux matériaux composites créés grâce aux nanotechnologies (comme la fibre de carbone qui remplace de plus en plus l’aluminium). - Les robots et les drones
Les robots de troisième génération, plus petits et moins coûteux, et surtout programmables individuellement.
La Net economy va se développer à cause de la multiplication de la population en réseau, de la largeur de bande de ces réseaux et de la nouvelle génération d’intelligence artificielle :
Les fintech
Cette économie commence à s’organiser autour de nouvelles technologies de financement (disruptives technologies) qui bousculent les services financiers traditionnels et exigent des gouvernements des réformes réglementaires :
- le crowdfunding ou sociofinancement ;
- les nouvelles applications d’épargne automatisée;
- Les paiements via des appareils mobiles ;
- Les produits d’assurance via l’Internet des objets ;
- Les cryptomonnaies (exemple du Bitcoin et de son architecture blockchain) ;
- les plateformes de prêts P2P ;
- les nouveaux services de conseil en ligne ;
- les portefeuilles électroniques. Etc.
L’architecture brique&clic
C’est la grande bataille du XXI siècle qui débute : celle d’une robotisation du commerce du détail ou Data War. Ce développement va donner naissance à l’Internet de troisième génération, l’Internet des services (qui inclut celui des objets). Cette bataille va bouleverser toute la chaîne de création-diffusion en offrant au consommateur trois modes d’accès :
- directement sur images-écrans via l’Internet ;
- livré à domicile ;
- acheté dans un magasin :
Les questions :
- En quoi va consister la plateforme du panier d’achats personnalisé ?
- Quelle sera la rapidité de la livraison à la maison ?
- … et les droits d’auteurs des créateurs ?
- … la place de la production « locale » (un Long tail)?
Mais cela pose surtout des questions sur les limites actuelles de l’intelligence artificielle, c’est-à-dire sur toutes les relations humaines entre les consommateurs et les vendeurs (la convivialité des contacts et des transactions lors du magasinage).
On commence à peine à comprendre l’actuelle réorganisation du commerce. Nous passons de l’ancienne industrie manufacturière à celle des services (d’où cette appellation de l’Internet 3 : l’Internet des services) :
Nous passons d’une économie axée sur les profits et sa culture du consommer-jeter vers une économie du partage où le citoyen devra apprendre à s’impliquer ; du public de masse à une myriade de marchés thématiques créés par le courant de personnalisation et par de nouveaux entrepreneurs. Ainsi naissent de nouveaux types d’entreprises (les agrégateurs par exemple), de nouvelles technologies de médiatisation (le multi plateforme), d’investissements (Internet 3) et de consommation (les applications).
Une économie de l’attention
Durant l’ère industrielle, les entreprises luttaient entre elles pour obtenir des gens la chose la plus précieuse que ceux-ci possédaient : leur argent. Avec l’ère postindustrielle qui s’installe, elles luttent pour quelque chose encore plus précieux : l’attention.
Ce sera un monde où la monnaie ne sera plus des sommes d’argent véritables, mais des informations de toute sorte : publicités, rumeurs, courriels, contenus encyclopédiques, cartes géographiques ou photo illustrant une catastrophe. Nous allons vivre dans un Nouveau Monde de plus en plus visuel, interactif et immersif où la monnaie sera les images-écrans (car il n’y aura pas de contenus gratuits, on paiera toujours, même indirectement).
La Net economy est le fruit de la rencontre de quatre grandes mutations : le modèle économique, la communication, le consommateur et les contenus.
Si l’utopie des pionniers de la micro-informatique en 1980 était Empowering the People, celles des patrons des grands consortiums de services, en 2015, est de reprogrammer la société actuelle : moins de gouvernements, moins de frontières, moins de taxes et plus de surveillance ! (Voir le programme de la droite américaine).
1- Le changement de modèle
Le modèle économique change à cause de l’apparition de nouvelles générations de moteurs de recherches offrant maintenant à l’internaute un passage segmenté qui va du local au régional et au mondial, et vice-versa :
Le passage actuel vers la segmentation :
À l’heure actuelle, on développe deux approches différentes de segmentation, l’une aux États-Unis fondée sur la sécurité et la surveillance et une autre dans les pays industrialisés, fondée sur la proximité (voir plus loin).
Supportée par le fort courant de personnalisation et l’utilisation des NTIC (notamment par les prises de parole citoyennes via les réseaux sociaux) la segmentation a donné naissance à beaucoup de groupes et de niches depuis l’arrivée de la micro-informatique personnelle en 1980 :
- Les groupes de féministes, de gais, des verts, d’indépendantistes et Amérindiens, etc.
- Les organisations politiques comme celles des printemps arabes ou érable, les anti Wall Street, etc. Les organisations religieuses comme les djihadistes ou la droite américaine (Tea Party, etc.)
- Les crises intergénérationnelles qui ont généré les carrés rouges ou les casseroles.
La segmentation utilise la décentralisation pour créer de nouveaux dynamismes sociétaux axés sur la proximité en utilisant des applications smart (chapitre 3).
2- Les changements de communication
Nous passons des médias de masse aux réseaux sociaux, de l’analogique au numérique, du fil au sans-fil et de la loi de Moore à celle de Metcalfe. Les réseaux sociaux sont une révolution technologique qui offrent à tous les citoyens une nouvelle culture :
La façon dont les contenus sont communiqués change :
Mais l’Internet 2, comme l’Internet 1, est un outil de transition. L’Internet 3, celui des services, s’annonce déjà (voir plus loin).
3- Les changements au niveau du consommateur
Ces changements sont causés par la quantité exponentielle des consommateurs utilisateurs et de leur formation requise pour l’utilisation de systèmes de plus en plus amicaux (user friendly). Cette fois-ci la révolution devient sociétale :
À l’heure actuelle, l’ensemble de ces étapes nous conduit à la création de grands empires de services qui pourraient devenir les prochains maîtres du monde.
4- Les changements au niveau des contenus
L’économie passe de la vente de produits de masse vers des ventes dédiées à une consommation personnalisée, c’est-à-dire qu’elle passe d’une production mécanique locale à des réseaux de distribution briques et clics plus ou moins mondialisés grâce à leur puissance qui passe de 3G à 4G :
Chaque étape offre une interactivité de plus en plus complexe à des utilisateurs de plus nombreux ; cette combinaison devient exponentielle. Chaque étape agrandit les espaces marchands.
Ce schéma fait ressortir la tendance de la dématérialisation : au début une vente d’appareils, puis de logiciels, ensuite d’applications et enfin des services de location.
À la dernière étape, on voit apparaître ce qu’on appelle en ce moment les innovations perturbatrices (disruptives technologies) annonciatrices de la société de la connaissance.
Développement historique
Après deux révolutions industrielles, la Net economy signale l’émergence de la troisième. Ces trois révolutions fonctionnent comme un jeu de dominos. (Inspiré par « La Troisième révolution industrielle » , de Jeremy Rifkin) :
Première révolution industrielle (qui commence vers 1700)
- Énergie : machines à vapeur (trains et bateaux).
- Information : mécanisation des presses à imprimer.
- Espace-temps : la région.
- Littératie : alphabétisation grâce aux premières écoles publiques.
- Production : premières manufactures utilisant la vapeur et le charbon.
- Changement de comportement : migration de la campagne vers la ville.
- Production : premières manufactures utilisant la vapeur et le charbon.
- Littératie : alphabétisation grâce aux premières écoles publiques.
- Espace-temps : la région.
- Information : mécanisation des presses à imprimer.
Deuxième révolution industrielle (qui commence vers 1900)
- Énergie : moteur à combustion (pétrole), puis automobile et tracteur.
- Information : médias de masse (surtout la télévision). Puis, l’Internet 1 et 2, où le citoyen peut créer ses contenus.
- Espace-temps : le continent.
- Littératie : l’interactivité des systèmes numériques.
- Production : usines électrifiées et les robots I.
- Changement de comportement : migration de la ville vers la banlieue grâce à l’automobile.
- Production : usines électrifiées et les robots I.
- Littératie : l’interactivité des systèmes numériques.
- Espace-temps : le continent.
- Information : médias de masse (surtout la télévision). Puis, l’Internet 1 et 2, où le citoyen peut créer ses contenus.
(post)révolution industrielle (2020?)
- Énergie : verte, renouvelable et distribuée via un grid smart, (donc développant une économie décarbonée).
- Information : les réseaux sociaux devraient devenir collectifs.
- Espace-temps : un espace élargi et un temps plus concentré.
- Littératie : aide à l’idéation et à la prise de décision collective.
- Production : télétravail et téléloisirs qui convergeront, le quotidien devenant semi-automatisé.
- Changement de comportement : migration de l’espace réel vers le cyberespace, donc apprivoisement de la proximité à cause du géoréférencement, ce qui rend possible le développement d’une économie de proximité.
- Production : télétravail et téléloisirs qui convergeront, le quotidien devenant semi-automatisé.
- Littératie : aide à l’idéation et à la prise de décision collective.
- Espace-temps : un espace élargi et un temps plus concentré.
- Information : les réseaux sociaux devraient devenir collectifs.
La troisième révolution n’est pas tant celle des outils utilisés, mais celle des travailleurs qui quittent les usines en masse :
2005 Prime au membership et programme de loyauté
(livraison gratuite par exemple).
2006 Location d’espaces-mémoires sur un Cloud.
2007 Kindle : du livre papier vers le livre électronique.
2007 Smartphone et tablette.
2010 Application généralisée des bar-codes.
2012 Robotisation des warehouses.
2012 Vente de publicité locale.
20?? Livraison par drone.
On sent déjà les effets de l’internetisation de l’économie :
- Les entreprises qui utilisent Internet avec le plus d’intensité connaissent une croissance deux fois supérieure aux autres (McKinsey Global Institute, 2012).
- Les projets d’automatisation amènent de nouveaux investissements qui rendent plus smart l’organisation du travail (Macroecomics Annual, 2003)
- L’explosion du numérique génère un impact significatif sur le PIB par habitant ; tandis que le taux de pénétration de la haute vitesse amène à une augmentation de l’emploi (OCDE, 2012).
- L’économie numérique, circonscrite au seul secteur d’Internet, va atteindre la valeur de 4200 milliards $ dans les pays du G20 (Boston Consulting Group, 2012).
Les mutations déjà en cours :
- une plus grande convergence technologique grâce au Bundling ;
- une plus grande convergence économique devenant le marché Triple play ;
- la publicité et le marketing ajoutent maintenant 40 % aux coûts des contenus et des services ;
- émergence de nouveaux types de marchés liés au mobile et au passage du broadcast vers le géoréréférencement ;
- un géoréférencement qui permet de rejoindre le consommateur où qu’il soit ;
- une interactivité qui permet un accès direct à son porte-monnaie ;
- la comparaison des prix au préalable (showrooming) qui permet de bien choisir.
USA vs Chine
Les deux chefs de file, le duo sino-américain, deviennent un nœud de contradiction qui ressemble à un vieux couple (Je ne peux plus vivre avec, mais je ne peux vivre sans). Leur étroite imbrication économique et financière débouche sur une rivalité qui est croissante :
L’oncle Wang fait de l’ombre à l’oncle Sam.
Un nouveau type d’économie commence à se développer ; elle intègre non pas deux secteurs comme autrefois, mais trois : public, privé et collectif. Chacun possède ses acteurs, ses stratégies, ses institutions et ses activités :
C’est ainsi qu’on voit apparaître dans le secteur privé des recherches de nouvelles sources de profits, des techniques de profilage et de monitorage, un fort courant de personnalisation-segmentation créant des niches, etc. :
Tandis que dans le secteur collectif, on commence à parler de cogestion des ressources et des données locales, de culture d’appartenance, d’économie basée sur la proximité, de réseaux sociaux de première et surtout de deuxième génération, etc. :
Cette économie se développe à cause de plusieurs multiplicateurs :
- La géolocalisation
La capacité qu’a le système de localiser tel ou tel consommateur pour lui offrir une approche en niche. - Le Deep Learning
Une nouvelle génération d’intelligence artificielle offrant des moteurs de recherche beaucoup plus rapides et plus puissants. - Les nouvelles clientèles
Celles qui sont attirées par les appareils sans clavier, des gens très nombreux qui aiment surtout « magasiner ». - Les réseaux sociaux I
Ces réseaux de première génération qui permettent à des millions de nouveaux internautes de prendre la parole, d’exprimer leur satisfaction vis-à-vis telle ou telle application ou tel service. - L’impression 3D
Une technologie personnalisant la fabrication de certains objets, souvent en simplifiant les étapes de leur processus de production, donc leurs coûts. - Les nouveaux matériaux
L’apparition de nouveaux matériaux composites créés grâce aux nanotechnologies (comme la fibre de carbone qui remplace de plus en plus l’aluminium). - Les robots et les drones
Les robots de troisième génération, plus petits et moins coûteux, et surtout programmables individuellement.
La Net economy va se développer à cause de la multiplication de la population en réseau, de la largeur de bande de ces réseaux et de la nouvelle génération d’intelligence artificielle :
Les fintech
Cette économie commence à s’organiser autour de nouvelles technologies de financement (disruptives technologies) qui bousculent les services financiers traditionnels et exigent des gouvernements des réformes réglementaires :
- le crowdfunding ou sociofinancement ;
- les nouvelles applications d’épargne automatisée;
- Les paiements via des appareils mobiles ;
- Les produits d’assurance via l’Internet des objets ;
- Les cryptomonnaies (exemple du Bitcoin et de son architecture blockchain) ;
- les plateformes de prêts P2P ;
- les nouveaux services de conseil en ligne ;
- les portefeuilles électroniques. Etc.
L’architecture brique&clic
C’est la grande bataille du XXI siècle qui débute : celle d’une robotisation du commerce du détail ou Data War. Ce développement va donner naissance à l’Internet de troisième génération, l’Internet des services (qui inclut celui des objets). Cette bataille va bouleverser toute la chaîne de création-diffusion en offrant au consommateur trois modes d’accès :
- directement sur images-écrans via l’Internet ;
- livré à domicile ;
- acheté dans un magasin :
Les questions :
- En quoi va consister la plateforme du panier d’achats personnalisé ?
- Quelle sera la rapidité de la livraison à la maison ?
- … et les droits d’auteurs des créateurs ?
- … la place de la production « locale » (un Long tail)?
Mais cela pose surtout des questions sur les limites actuelles de l’intelligence artificielle, c’est-à-dire sur toutes les relations humaines entre les consommateurs et les vendeurs (la convivialité des contacts et des transactions lors du magasinage).
On commence à peine à comprendre l’actuelle réorganisation du commerce. Nous passons de l’ancienne industrie manufacturière à celle des services (d’où cette appellation de l’Internet 3 : l’Internet des services) :
Nous passons d’une économie axée sur les profits et sa culture du consommer-jeter vers une économie du partage où le citoyen devra apprendre à s’impliquer ; du public de masse à une myriade de marchés thématiques créés par le courant de personnalisation et par de nouveaux entrepreneurs. Ainsi naissent de nouveaux types d’entreprises (les agrégateurs par exemple), de nouvelles technologies de médiatisation (le multi plateforme), d’investissements (Internet 3) et de consommation (les applications).
Une économie de l’attention
Durant l’ère industrielle, les entreprises luttaient entre elles pour obtenir des gens la chose la plus précieuse que ceux-ci possédaient : leur argent. Avec l’ère postindustrielle qui s’installe, elles luttent pour quelque chose encore plus précieux : l’attention.
Ce sera un monde où la monnaie ne sera plus des sommes d’argent véritables, mais des informations de toute sorte : publicités, rumeurs, courriels, contenus encyclopédiques, cartes géographiques ou photo illustrant une catastrophe. Nous allons vivre dans un Nouveau Monde de plus en plus visuel, interactif et immersif où la monnaie sera les images-écrans (car il n’y aura pas de contenus gratuits, on paiera toujours, même indirectement).
La Net economy est le fruit de la rencontre de quatre grandes mutations : le modèle économique, la communication, le consommateur et les contenus.
Si l’utopie des pionniers de la micro-informatique en 1980 était Empowering the People, celles des patrons des grands consortiums de services, en 2015, est de reprogrammer la société actuelle : moins de gouvernements, moins de frontières, moins de taxes et plus de surveillance ! (Voir le programme de la droite américaine).
1- Le changement de modèle
Le modèle économique change à cause de l’apparition de nouvelles générations de moteurs de recherches offrant maintenant à l’internaute un passage segmenté qui va du local au régional et au mondial, et vice-versa :
Le passage actuel vers la segmentation :
À l’heure actuelle, on développe deux approches différentes de segmentation, l’une aux États-Unis fondée sur la sécurité et la surveillance et une autre dans les pays industrialisés, fondée sur la proximité (voir plus loin).
Supportée par le fort courant de personnalisation et l’utilisation des NTIC (notamment par les prises de parole citoyennes via les réseaux sociaux) la segmentation a donné naissance à beaucoup de groupes et de niches depuis l’arrivée de la micro-informatique personnelle en 1980 :
- Les groupes de féministes, de gais, des verts, d’indépendantistes et Amérindiens, etc.
- Les organisations politiques comme celles des printemps arabes ou érable, les anti Wall Street, etc. Les organisations religieuses comme les djihadistes ou la droite américaine (Tea Party, etc.)
- Les crises intergénérationnelles qui ont généré les carrés rouges ou les casseroles.
La segmentation utilise la décentralisation pour créer de nouveaux dynamismes sociétaux axés sur la proximité en utilisant des applications smart (chapitre 3).
2- Les changements de communication
Nous passons des médias de masse aux réseaux sociaux, de l’analogique au numérique, du fil au sans-fil et de la loi de Moore à celle de Metcalfe. Les réseaux sociaux sont une révolution technologique qui offrent à tous les citoyens une nouvelle culture :
La façon dont les contenus sont communiqués change :
Mais l’Internet 2, comme l’Internet 1, est un outil de transition. L’Internet 3, celui des services, s’annonce déjà (voir plus loin).
3- Les changements au niveau du consommateur
Ces changements sont causés par la quantité exponentielle des consommateurs utilisateurs et de leur formation requise pour l’utilisation de systèmes de plus en plus amicaux (user friendly). Cette fois-ci la révolution devient sociétale :
À l’heure actuelle, l’ensemble de ces étapes nous conduit à la création de grands empires de services qui pourraient devenir les prochains maîtres du monde.
4- Les changements au niveau des contenus
L’économie passe de la vente de produits de masse vers des ventes dédiées à une consommation personnalisée, c’est-à-dire qu’elle passe d’une production mécanique locale à des réseaux de distribution briques et clics plus ou moins mondialisés grâce à leur puissance qui passe de 3G à 4G :
Chaque étape offre une interactivité de plus en plus complexe à des utilisateurs de plus nombreux ; cette combinaison devient exponentielle. Chaque étape agrandit les espaces marchands.
Ce schéma fait ressortir la tendance de la dématérialisation : au début une vente d’appareils, puis de logiciels, ensuite d’applications et enfin des services de location.
À la dernière étape, on voit apparaître ce qu’on appelle en ce moment les innovations perturbatrices (disruptives technologies) annonciatrices de la société de la connaissance.
Développement historique
Après deux révolutions industrielles, la Net economy signale l’émergence de la troisième. Ces trois révolutions fonctionnent comme un jeu de dominos. (Inspiré par « La Troisième révolution industrielle » , de Jeremy Rifkin) :
Première révolution industrielle (qui commence vers 1700)
- Énergie : machines à vapeur (trains et bateaux).
- Information : mécanisation des presses à imprimer.
- Espace-temps : la région.
- Littératie : alphabétisation grâce aux premières écoles publiques.
- Production : premières manufactures utilisant la vapeur et le charbon.
- Changement de comportement : migration de la campagne vers la ville.
- Production : premières manufactures utilisant la vapeur et le charbon.
- Littératie : alphabétisation grâce aux premières écoles publiques.
- Espace-temps : la région.
- Information : mécanisation des presses à imprimer.
Deuxième révolution industrielle (qui commence vers 1900)
- Énergie : moteur à combustion (pétrole), puis automobile et tracteur.
- Information : médias de masse (surtout la télévision). Puis, l’Internet 1 et 2, où le citoyen peut créer ses contenus.
- Espace-temps : le continent.
- Littératie : l’interactivité des systèmes numériques.
- Production : usines électrifiées et les robots I.
- Changement de comportement : migration de la ville vers la banlieue grâce à l’automobile.
- Production : usines électrifiées et les robots I.
- Littératie : l’interactivité des systèmes numériques.
- Espace-temps : le continent.
- Information : médias de masse (surtout la télévision). Puis, l’Internet 1 et 2, où le citoyen peut créer ses contenus.
(post)révolution industrielle (2020?)
- Énergie : verte, renouvelable et distribuée via un grid smart, (donc développant une économie décarbonée).
- Information : les réseaux sociaux devraient devenir collectifs.
- Espace-temps : un espace élargi et un temps plus concentré.
- Littératie : aide à l’idéation et à la prise de décision collective.
- Production : télétravail et téléloisirs qui convergeront, le quotidien devenant semi-automatisé.
- Changement de comportement : migration de l’espace réel vers le cyberespace, donc apprivoisement de la proximité à cause du géoréférencement, ce qui rend possible le développement d’une économie de proximité.
- Production : télétravail et téléloisirs qui convergeront, le quotidien devenant semi-automatisé.
- Littératie : aide à l’idéation et à la prise de décision collective.
- Espace-temps : un espace élargi et un temps plus concentré.
- Information : les réseaux sociaux devraient devenir collectifs.
La troisième révolution n’est pas tant celle des outils utilisés, mais celle des travailleurs qui quittent les usines en masse :
2005 Prime au membership et programme de loyauté
(livraison gratuite par exemple).
2006 Location d’espaces-mémoires sur un Cloud.
2007 Kindle : du livre papier vers le livre électronique.
2007 Smartphone et tablette.
2010 Application généralisée des bar-codes.
2012 Robotisation des warehouses.
2012 Vente de publicité locale.
20?? Livraison par drone.
On sent déjà les effets de l’internetisation de l’économie :
- Les entreprises qui utilisent Internet avec le plus d’intensité connaissent une croissance deux fois supérieure aux autres (McKinsey Global Institute, 2012).
- Les projets d’automatisation amènent de nouveaux investissements qui rendent plus smart l’organisation du travail (Macroecomics Annual, 2003)
- L’explosion du numérique génère un impact significatif sur le PIB par habitant ; tandis que le taux de pénétration de la haute vitesse amène à une augmentation de l’emploi (OCDE, 2012).
- L’économie numérique, circonscrite au seul secteur d’Internet, va atteindre la valeur de 4200 milliards $ dans les pays du G20 (Boston Consulting Group, 2012).
Les mutations déjà en cours :
- une plus grande convergence technologique grâce au Bundling ;
- une plus grande convergence économique devenant le marché Triple play ;
- la publicité et le marketing ajoutent maintenant 40 % aux coûts des contenus et des services ;
- émergence de nouveaux types de marchés liés au mobile et au passage du broadcast vers le géoréréférencement ;
- un géoréférencement qui permet de rejoindre le consommateur où qu’il soit ;
- une interactivité qui permet un accès direct à son porte-monnaie ;
- la comparaison des prix au préalable (showrooming) qui permet de bien choisir.
USA vs Chine
Les deux chefs de file, le duo sino-américain, deviennent un nœud de contradiction qui ressemble à un vieux couple (Je ne peux plus vivre avec, mais je ne peux vivre sans). Leur étroite imbrication économique et financière débouche sur une rivalité qui est croissante :
L’oncle Wang fait de l’ombre à l’oncle Sam.
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