La société civile est formée par l’ensemble des associations et des groupes d’intérêts non assujettis à l’État qui œuvrent à l’auto-organisation de la société (voir les groupes formels dans les schémas 13 et 17). Ces associations cherchent à impliquer le citoyen à partir de sa vie locale. Elles s’organisent à partir d’une structure participative, avec des buts, des stratégies et un code commun de communication : le narrowcasting. Cette société sert d’interface entre le citoyen et l’État. Elle a vu le jour officiellement lors de la rencontre de la Société de l’information à Tunis, en 2005.
286
La dynamique du développement s’articule autour de trois pôles (voir ci-dessous )  :

  • il a comme objet la société dans son ensemble, c’est-à-dire ses valeurs et ses modèles ;
  • il a comme sujet le groupe de citoyens qui veut se prendre en main afin de maîtriser sa vie quotidienne et de proximité ;
  • il a comme verbe l’animation d’un projet concret.

Le matériel de base est l’information décrivant la vie quotidienne du groupe qui, contextualisée, fait apparaître les consensus et les opinions nécessaires à la prise en main par les citoyens de leurs actions :
287
Les outils utilisés sont :

  • ceux qui servent à analyser le quotidien des citoyens : la phase de conscientisation ;
  • les outils servant à l’analyse de la faisabilité du projet : la phase de consensus ;
  • les outils qui mènent à l’action : la phase de réalisation.

La pyramide d’information-connaissances-consensus conduit au développement durable via les consensus obtenus grâce à la conscientisation et à une réalisation :
288
L’extraordinaire diversité de la société civile est, à la fois, sa force et sa faiblesse, celle-ci étant causée par une fragmentation du tissu social lorsqu’il y a absence de consensus.

La société civile est le système capillaire de la démocratie.

Ces associations tirent leur légitimité de la volonté populaire de leurs membres, c’est-à-dire de l’intensité de leur participation à la recherche de consensus. Elles servent de relais dans le traitement des informations et cherchent à susciter des opinions dans leur milieu (schéma 29).

If you Want to Go Fast, Go Alone.
If you Want to Go Far, Go Together !

Repères
1949 Harry Truman propose le American Way of Life comme solution au développement des pays dits sous-développés.
1960 Apparition du concept Tiers-Monde.
1968 Un important bouillonnement politique dans les pays industrialisés se traduit par une colère naissante chez les 85 % de mal nantis.
1980 Apparaît l’expression fracture Nord-Sud.
1988 Le Parti des travailleurs gagne les élections municipales de Porto Alegre et lance la première expérience de budget participatif.
1999 Le premier grand mouvement de protestation contre la mondialisation économique a lieu à Seattle.
2001 Mise en place du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine + G8 = G20 ). Les relations Nord-Sud glissent désormais d’Ouest en Est.
2001 Organisation du premier Forum social Mondial à Porto Alegre en réaction aux réunions de Davos.
2005 La reconnaissance officielle de la Société civile comme acteur majeur dans le processus du développement sociétal lors de la rencontre internationale de la Société de l’information à Tunis.
2008 Pour ses activités politiques, l’équipe du président Obama utilise différents outils électroniques et sociaux de façon exhaustive ; c’est le premier outil de quadrillage local pour une e-mobilisation à grande échelle (chapitre 3).
2010 L’utilisation des réseaux sociaux et des appareils mobiles lors du printemps arabe (une vingtaine d’expériences différentes).

De tout temps, des groupes d’êtres humains se sont rassemblés pour faire face à des défis communs : les syndicats, les groupes d’entraide, les Town meetings et les associations culturelles. Depuis les soubresauts sociaux de 1968-1970, l’arrivée de plusieurs générations de TI a multiplié l’impact de ces groupes en leur fournissant de nouveaux outils de consultation, de participation et, surtout, la création d’opinions. Aujourd’hui, une nouvelle génération, le Web, devient l’outil idéal parce qu’il est mobile, interactif, sans frontière et, surtout, bon marché.

De nouveaux types d’acteurs surgissent : médiatiseurs, intégrateurs de contenus, agitateurs d’idées, faiseurs d’opinions, passeurs ou relayeurs culturels, citoyens experts. Ces groupes n’ont pas tous la même approche :

Les groupes informels

Ce sont les cybercommunautés et les on-line communities qui veulent assurer leur « présence » dans leur milieu ; elles visent surtout à encourager leurs membres à communiquer de façon plus régulière. Voir, à ce sujet, l’exemple des groupes de personnes âgées et des clubs sociaux.

Les groupes d’intérêts virtuels

Des communautés smart qui utilisent ces outils pour mobiliser leurs membres autour d’actions concrètes (souvent aidés par des Geeks ou des Nerds de leur milieu, des influenceurs, etc.) (schéma 23). Ils investissent des ressources considérables pour constituer leur portail ou engager un webmestre. Voir l’exemple des associations sportives, culturelles et syndicales,

Les hactivistes (contraction de hackers et d’activistes)

Ce sont des jeunes qui veulent changer certaines opinions publiques en fonction de leur idéologie, en utilisant les TIC. Leurs noms varient : ghost hacker, cracker, chapeaux noirs, pirate informatique, Internet troll ou whistleblower (fuiteur).

L’information veut-être libre

Ainsi, dans ce Nouveau Monde qui émerge l’information devient une arme ; certains s’organisent même en réseau : Wikileaks, Sabu, Weew, LuizSec, The Cult of the Dead. Voir les exemples de campagnes hactivistes : altermondialistes, anti-Wall Street ou anti-NSA. Parce qu’ils révèlent certains faits concernant l’industrie de l’intelligence (FBI, CIA ou NSA), de la sécurité ou ceux du complexe militaro-industriel, ils font peur à ces dirigeants qui cherchent par tous les moyens à les museler.

You cannot arrest an idea.

Les cyberguérillas

Des groupes révolutionnaires qui veulent renverser le pouvoir en place. Voir l’exemple du Printemps arabe (22 aventures nationales très différentes), des anti-Poutine et des zapatistes.

On assiste maintenant à l’apparition de mouvements de plus en plus radicaux, opposés à tout compromis avec les instances institutionnelles d’un coté, et de l’autre, à l’incapacité de celles-ci à établir un dialogue avec les nouvelles formes de mobilisation. Pour le moment c’est une révolte feutrée, mais qu’en sera-t-il demain ?

La société civile est formée par l’ensemble des associations et des groupes d’intérêts non assujettis à l’État qui œuvrent à l’auto-organisation de la société (voir les groupes formels dans les schémas 13 et 17). Ces associations cherchent à impliquer le citoyen à partir de sa vie locale. Elles s’organisent à partir d’une structure participative, avec des buts, des stratégies et un code commun de communication : le narrowcasting. Cette société sert d’interface entre le citoyen et l’État. Elle a vu le jour officiellement lors de la rencontre de la Société de l’information à Tunis, en 2005.
286
La dynamique du développement s’articule autour de trois pôles (voir ci-dessous )  :

  • il a comme objet la société dans son ensemble, c’est-à-dire ses valeurs et ses modèles ;
  • il a comme sujet le groupe de citoyens qui veut se prendre en main afin de maîtriser sa vie quotidienne et de proximité ;
  • il a comme verbe l’animation d’un projet concret.

Le matériel de base est l’information décrivant la vie quotidienne du groupe qui, contextualisée, fait apparaître les consensus et les opinions nécessaires à la prise en main par les citoyens de leurs actions :
287
Les outils utilisés sont :

  • ceux qui servent à analyser le quotidien des citoyens : la phase de conscientisation ;
  • les outils servant à l’analyse de la faisabilité du projet : la phase de consensus ;
  • les outils qui mènent à l’action : la phase de réalisation.

La pyramide d’information-connaissances-consensus conduit au développement durable via les consensus obtenus grâce à la conscientisation et à une réalisation :
288
L’extraordinaire diversité de la société civile est, à la fois, sa force et sa faiblesse, celle-ci étant causée par une fragmentation du tissu social lorsqu’il y a absence de consensus.

La société civile est le système capillaire de la démocratie.

Ces associations tirent leur légitimité de la volonté populaire de leurs membres, c’est-à-dire de l’intensité de leur participation à la recherche de consensus. Elles servent de relais dans le traitement des informations et cherchent à susciter des opinions dans leur milieu (schéma 29).

If you Want to Go Fast, Go Alone.
If you Want to Go Far, Go Together !

Repères
1949 Harry Truman propose le American Way of Life comme solution au développement des pays dits sous-développés.
1960 Apparition du concept Tiers-Monde.
1968 Un important bouillonnement politique dans les pays industrialisés se traduit par une colère naissante chez les 85 % de mal nantis.
1980 Apparaît l’expression fracture Nord-Sud.
1988 Le Parti des travailleurs gagne les élections municipales de Porto Alegre et lance la première expérience de budget participatif.
1999 Le premier grand mouvement de protestation contre la mondialisation économique a lieu à Seattle.
2001 Mise en place du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine + G8 = G20 ). Les relations Nord-Sud glissent désormais d’Ouest en Est.
2001 Organisation du premier Forum social Mondial à Porto Alegre en réaction aux réunions de Davos.
2005 La reconnaissance officielle de la Société civile comme acteur majeur dans le processus du développement sociétal lors de la rencontre internationale de la Société de l’information à Tunis.
2008 Pour ses activités politiques, l’équipe du président Obama utilise différents outils électroniques et sociaux de façon exhaustive ; c’est le premier outil de quadrillage local pour une e-mobilisation à grande échelle (chapitre 3).
2010 L’utilisation des réseaux sociaux et des appareils mobiles lors du printemps arabe (une vingtaine d’expériences différentes).

De tout temps, des groupes d’êtres humains se sont rassemblés pour faire face à des défis communs : les syndicats, les groupes d’entraide, les Town meetings et les associations culturelles. Depuis les soubresauts sociaux de 1968-1970, l’arrivée de plusieurs générations de TI a multiplié l’impact de ces groupes en leur fournissant de nouveaux outils de consultation, de participation et, surtout, la création d’opinions. Aujourd’hui, une nouvelle génération, le Web, devient l’outil idéal parce qu’il est mobile, interactif, sans frontière et, surtout, bon marché.

De nouveaux types d’acteurs surgissent : médiatiseurs, intégrateurs de contenus, agitateurs d’idées, faiseurs d’opinions, passeurs ou relayeurs culturels, citoyens experts. Ces groupes n’ont pas tous la même approche :

Les groupes informels

Ce sont les cybercommunautés et les on-line communities qui veulent assurer leur « présence » dans leur milieu ; elles visent surtout à encourager leurs membres à communiquer de façon plus régulière. Voir, à ce sujet, l’exemple des groupes de personnes âgées et des clubs sociaux.

Les groupes d’intérêts virtuels

Des communautés smart qui utilisent ces outils pour mobiliser leurs membres autour d’actions concrètes (souvent aidés par des Geeks ou des Nerds de leur milieu, des influenceurs, etc.) (schéma 23). Ils investissent des ressources considérables pour constituer leur portail ou engager un webmestre. Voir l’exemple des associations sportives, culturelles et syndicales,

Les hactivistes (contraction de hackers et d’activistes)

Ce sont des jeunes qui veulent changer certaines opinions publiques en fonction de leur idéologie, en utilisant les TIC. Leurs noms varient : ghost hacker, cracker, chapeaux noirs, pirate informatique, Internet troll ou whistleblower (fuiteur).

L’information veut-être libre

Ainsi, dans ce Nouveau Monde qui émerge l’information devient une arme ; certains s’organisent même en réseau : Wikileaks, Sabu, Weew, LuizSec, The Cult of the Dead. Voir les exemples de campagnes hactivistes : altermondialistes, anti-Wall Street ou anti-NSA. Parce qu’ils révèlent certains faits concernant l’industrie de l’intelligence (FBI, CIA ou NSA), de la sécurité ou ceux du complexe militaro-industriel, ils font peur à ces dirigeants qui cherchent par tous les moyens à les museler.

You cannot arrest an idea.

Les cyberguérillas

Des groupes révolutionnaires qui veulent renverser le pouvoir en place. Voir l’exemple du Printemps arabe (22 aventures nationales très différentes), des anti-Poutine et des zapatistes.

On assiste maintenant à l’apparition de mouvements de plus en plus radicaux, opposés à tout compromis avec les instances institutionnelles d’un coté, et de l’autre, à l’incapacité de celles-ci à établir un dialogue avec les nouvelles formes de mobilisation. Pour le moment c’est une révolte feutrée, mais qu’en sera-t-il demain ?