Une information est un message qui produit un effet sur le comportement du récepteur. Durant l’ère industrielle, elle était un bien civique, mais avec l’ère postindustrielle qui émerge elle devient un droit civique.

Durant les Révolutions industrielles (1700, 1900 et 1960), l’information était utilisée comme donnée. Maintenant que nous basculons dans la Société de la connaissance l’information, deviens surtout émotion. Elle acquiert une nouvelle forme : elle devient énergie, une énergie qui nous permet à nous citoyens de participer aux mutations en cours (chapitre 1, no 8). C’est cette énergie qui va nous permettre d’apprivoiser notre Nouveau Monde :

fleche-information

Pour trop de gens, l’une des grandes erreurs est de penser qu’Internet est un réseau informatique quand il est surtout un réseau d’information. Il nous faut bien comprendre ce qu’est l’information parce que celle-ci devient le vecteur (the building blocks) de la société de la connaissance qui émerge, au point d’en devenir l’une de ses trois dimensions (voir plus loin).

Durant les derniers cinq cent ans, des technologies d’informations ont été créées par les êtres humains d’alors qui voulaient apprivoiser leurs mutations (c’étaient des plateformes de création de contenus) : l’imprimerie (1440), le cinéma, la télévision, l’Internet, les drones, les robots et la TV 2.0.

Malheureusement, les élites politiques n’ont vu dans ces inventions que leur aspect matériel qui, multiplié par le capitalisme et sa mondialisation (1995), en a profité pour créer des systèmes multipliant les profits pour l’élite économique ; les premières entreprises dans un domaine donné récoltant d’immenses profits. Les aspects immatériel et culturel (opinion, énergie, création de contenus, etc.) ont été ignorés tant et si bien qu’aujourd’hui notre identité est en train de se diluer et notre système éducatif de s’effondrer. Maintenant, les conséquences apparaissent clairement : les citoyens ne veulent plus participer a ce qui est devenu une forme de contrôle économique de leur société (baisse du vote, perte de confiance, révolutions feutrées, etc. ) :

(schéma informa-A-1)

Les dix consortiums qui essaient de contrôler notre univers
À l’heure actuelle, 90 % des informations qui circulent dans le monde sont traités par seulement dix consortiums privés (Jordan Greenhall, Emergent Culture, nov. 2015) :

(schéma informa-B-1)

C’est un non-sens à la fois politique, culturel et même économique. Ce monopole est la raison du blocage actuel de la société actuelle.

Un processus de sédimentation

Si l’atome est l’élément qui constitue notre univers physique, l’information et celui qui constitue notre univers social. Aujourd’hui, une société se développe grâce à ce processus de sédimentation des informations qu’est sa culture. C’est un processus d’affinage où l’on cherche une plus grande pertinence à chaque étape du traitement (voir plus loin). Nous réussissons nos bonds historiques parce que certaines informations devient des opinions donc une énergie ; c’est un processus complexe où des données servent à soutenir des actions :

info-1-1

La chaîne de l’information

Cette chaîne comprend différentes étapes de recherche de pertinence (voir le schéma ci dessous) :

  • Lorsque contextualisées, les données deviennent des informations, puis des connaissances.
  • Le processus peut mener à la création de consensus sous forme d’opinions.
  • D’un côté (en bas, dans le schéma), différents contextes peuvent intervenir.
  • De l’autre (en haut), il peut y avoir des distorsions causées par différentes manipulations qui créent alors des dérapages historiques dans la société :

Valeur-A-1-1

Les dimensions de l’information

Ce processus ajoute une valeur à chaque étape (voir ci-dessous). Il fonctionne par itération et utilise souvent des techniques de synthèse, de visualisation et de schématisation (Visual Big data). L’ensemble forme une pyramide à la fois en quantité et en qualité (chapitre 1, no 10).

  • Les données possèdent deux dimensions : 0 et 1.
  • L’individu les convertit en information, qui possède quatre dimensions : son sujet, son objet, l’espace et le temps, lors de sa communication.
  • Il y a connaissance lorsque l’individu établit une correspondance entre, d’une part, la conception qu’il a d’une réalité et, d’autre part, l’information dont il dispose sur cette réalité.
  • La connaissance sert à créer des opinions qui, en devenant énergies deviennent des antichambres de l’action (chapitre 1, no 8) :

Valeur-B-1-1

Dans le temps

De tout temps, une ressource a été choisie par les citoyens pour développer leur société à un moment donné. Mon arrière-grand-père était coureur des bois ; il a contribué à bâtir son univers en ramenant du « Nord » des peaux de castor. Grand-père était cook dans un camp de bucheron (à la fois cuisinier, calleur et conteur) ; il a aidé à bâtir son monde en buchant et en dravant des billots de bois. Durant le temps de mon père, le développement des barrages électriques devint important, la Manic par exemple. La génération de mes petits-enfants va créer leur monde à partir de ce capital immatériel qu’est l’information.

L’information est donc le matériau qui sert à définir nos relations avec notre univers, c’est son building block. De sa qualité dépends celle de notre vie en société (chapitre 6) et de son traitement dépends notre futur collectif (chapitre 5).

Les trois étapes

L’information connaît trois grandes étapes historiques. Elle fut d’abord filtrée par l’État et l’Église durant l’implantation des premiers réseaux médiatiques (1900). Puis, elle fut grandement manipulée par les promoteurs des grands systèmes mass-médiatiques et numériques (1950), maintenant, parce que beaucoup de gens désirent prendre la parole, les informations en circulation sont non validées :

Flux-1-1

La première étape s’est surtout appuyée sur la civilisation de l’écrit, le deuxième sur la civilisation des images-écrans et maintenant, se développe une civilisation des données. À chaque étape s’est développé un nouveau style d’écriture médiatique qui a créé chez les utilisateurs une mutation de leur culture. Plus loin, ces étapes seront décrites comme étant le pré-Internet, l’Internet 1&2 et l’Internet 3 (chapitre 3, no 1).

Les contenus et les services se sont additionnés durant toutes les étapes :

Addi-1-1

Ainsi, plusieurs tendances commencent à se dégager, elles formeront ce qui va devenir la société de la connaissance :

  • la dématérialisation des contenus ;
  • le processus de production multi plateforme;
  • les marchés à la fois mondialisés et Long tail ;
  • une nouvelle répartition de l’assiette publicitaire ;
  • certains acteurs qui disparaissent et de nouveaux qui s’ajoutent ;
  • la multiplication des trois images-écrans (téléviseur, ordinateur et mobile). Etc.
Opinion
En résumé, si les données ont servi à décrire et contrôler le réel, dorénavant les opinions vont servir à le changer :
021

L’information qui était un bien civique durant l’ère industrielle devient un droit civique avec l’avènement de la société de la connaissance.

Les idées sont le véritable moteur de nos mutations sociétales

Depuis l’aube de l’humanité, nos sociétés ont toujours été bousculées par l’arrivée de nouvelles idées. C’est leur circulation qui nous a obligés à changer nos façons de vivre et de penser collectivement :

Transition-0-B-1

Les transitions des derniers 50 ans
Nous venons de vivre d’importants changements en à peine quelques décennies, le tout s’est déroulé par étapes :
outils1
outils2

En fait, notre univers ressemble à un monde où les idées et les informations rebondissent d’un cerveau à l’autre (tout comme un virus). À chaque bond, la vitesse et leur quantité augmentent (d’où l’énergie que peut représenter une idée dans notre société à un moment donné).

L’une des trois dimensions de notre société

Contrairement à la société industrielle qui possède deux dimensions, l’espace et le temps, la société de la connaissance possède trois dimensions : l’espace, le temps et l’information.

C’est l’information qui, en circulant dans l’espace et le temps, définit ces deux dimensions, parce que l’information est désormais énergie (voir plus loin). C’est comme si nous ajoutions aux dimensions X et Y la dimension Z ; qui deviendrait celle du mouvement et même de l’accélération (à cause d’Internet) :

Coordonnee-0

D’où cette hypothèse qu’au XXIe siècle l’être humain vivra DANS l’information (voir le renvoi ci-dessous) parce que nous passons en ce moment d’une ère industrielle bidimensionnelle à une société de la connaissance qui sera plutôt tridimensionnelle donc plus visuelle, interactive et immersive.

On commence déjà a parler de présentations 3D (télévision et cinéma), d’hologrammes, de laser, d’effets visuels spéciaux (spectacles scéniques), d’appareils mobiles, d’interfaces en mouvements (Wii), de lunettes ou de casques de réalité virtuelle, de flèche du temps, de satellites qui étudient le cosmos ou de guerres menées avec des drones, etc., le tout imposant de nouvelles façons de penser.

Toutes ces activités convergent avec l’organisation de nombreux colloques sur l’édifice, l’automobile et la ville « intelligents ».

Ces activités se font en parallèles avec la montée, depuis les années 80, de toute l’industrie des jeux qui développe maintenant le fort courant de gamification.

Sa diversité

Dans le domaine des appareils (hardware) il est facile d’observer leurs transitions, mais dans le domaine beaucoup plus abstrait de l’information cela devient plus ardu. Et, pourtant transitions il y a :

Transition-6-1

Actuellement, l’écosystème médiatique se modifie, il passe :

    • d’un accès d’abord axé sur l’écrit à un accès via la télévision puis par les moteurs de recherche ;
    • de broadcasting au pointcasting et maintenant au narrowcasting ;
    • des stratégies descendantes (Top down) vers des stratégies montantes (Bottom-up) ;
  • des informations filtrées par l’État à celles diffusées par les grands consortiums, puis à l’automédiatisation par des usagers.

Aujourd’hui, les différentes plateformes médiatiques se réorganisent pour offrir à l’utilisateur une panoplie d’approches garante de sa grande liberté de choix :

    • la télévision traditionnelle fournit des infospectacles collectifs (chapitre 5, no 6) ;
    • les canaux spécialisés alimentent les niches thématiques ;
    • les journaux fournissent des informations de base et des dossiers de fonds ou lancent des alertes ;
    • la radio se préoccupe de présenter l’événement en direct ;
    • le livre papier ne disparaît pas, il s’adresse toujours à l’imaginaire du lecteur ;
    • les sites hacktivistes permettent de connaitre les différentes révolutions feutrées ou autres en cours :
    • les quatre Web offrent divers accès à des connaissances surtout encyclopédiques (chapitre 3, no 11) ;
    • l’Internet des objets permet un monitorage de la santé et de la sécurité (chapitre 3, no 16) ;
    • les jeux offrent des espaces rêve et introduisent le joueur aux environnements 3D ;
    • le Deep Web permet à des activités illicites de fonctionner quand même ;
    • les différents types de lecteurs présentent des catalogues de livres (Kindle), de vidéo ou de films (Netflix, etc.) ;
    • les réseaux sociaux permettent à chaque personne de prendre la parole publiquement, donc de prendre part à la vie du village global. Ils deviennent des espaces de discussions personnalisées ou de recherche de consensus (chapitre 7, no 10) ;
  • les téléphones cellulaires révèlent le ici et le maintenant. Etc. (chapitre 5, no 8)

Économiquement, ces transitions offrent :

    • une dématérialisation de certains produits ;
    • une multiplication des applications ;
    • un passage des lois imposées autrefois par les producteurs à celles qui découlent maintenant des choix des consommateurs ;
  • et suscite l’émergence de niches thématiques, c’est-à-dire de publics prêt a financer ce nouveau modèle d’affaires.

Ces transitions annoncent le début de la grande bataille pour obtenir l’attention du citoyen-consommateur, les changements dans la répartition de l’assiette publicitaire et les besoins d’une littératie commune pour les usagers (chapitre 7, page 9).

C’est l’espace où se développe le Soft power.

Voici, pour comparaison, les transitions des appareils :

L’évolution des supports de l’information : 022

Si notre univers physique est gouverné par l’équation d’Einstein E=mc2une particule de masse multipliée au carré de la vitesse de la lumière devient énergie, notre monde sociétal utilise aussi une autre équation E=mc2une Masse d’informations, multipliée par le nombre de Citoyens-utilisateurs au carré (selon la Loi de Metcalfe) créé les énergies propulsant les mutations en cours.

Nous quittons en ce moment un espace newtonien pour
un espace einsteinien.

Ses nouvelles caractéristiques :
Valeure-1-20150904

How it is we have so much information, but know so little.

Noam Chomsky.

La télévision actuelle transforme les gens en une masse domestique obéissante :

tele

Information et opinion

Durant les derniers cinquante ans, les processus informatiques nous ont donné de grandes quantités de données qui ont servi à décrire le réel. Cependant, en personnalisant les démarches, les prises de parole citoyennes suscitent plutôt des opinions. De son côté, le développement durable carbure de plus en plus aux opinions des gens :

Après 2020 (?)

Afin de susciter plus d’attention et de motivation de la part de l’utilisateur les recherches dans le futur vont combiner à la fois la parole, avec l’image et le jeu (voir le schéma ci-dessous). On cherchera à développer des interfaces de plus en plus interactives, visuelles et surtout immersives :
Image-0_1

Une information est un message qui produit un effet sur le comportement du récepteur. Durant l’ère industrielle, elle était un bien civique, mais avec l’ère postindustrielle qui émerge elle devient un droit civique.

Durant les Révolutions industrielles (1700, 1900 et 1960), l’information était utilisée comme donnée. Maintenant que nous basculons dans la Société de la connaissance l’information, deviens surtout émotion. Elle acquiert une nouvelle forme : elle devient énergie, une énergie qui nous permet à nous citoyens de participer aux mutations en cours (chapitre 1, no 8). C’est cette énergie qui va nous permettre d’apprivoiser notre Nouveau Monde :

fleche-information

Pour trop de gens, l’une des grandes erreurs est de penser qu’Internet est un réseau informatique quand il est surtout un réseau d’information. Il nous faut bien comprendre ce qu’est l’information parce que celle-ci devient le vecteur (the building blocks) de la société de la connaissance qui émerge, au point d’en devenir l’une de ses trois dimensions (voir plus loin).

Durant les derniers cinq cent ans, des technologies d’informations ont été créées par les êtres humains d’alors qui voulaient apprivoiser leurs mutations (c’étaient des plateformes de création de contenus) : l’imprimerie (1440), le cinéma, la télévision, l’Internet, les drones, les robots et la TV 2.0.

Malheureusement, les élites politiques n’ont vu dans ces inventions que leur aspect matériel qui, multiplié par le capitalisme et sa mondialisation (1995), en a profité pour créer des systèmes multipliant les profits pour l’élite économique ; les premières entreprises dans un domaine donné récoltant d’immenses profits. Les aspects immatériel et culturel (opinion, énergie, création de contenus, etc.) ont été ignorés tant et si bien qu’aujourd’hui notre identité est en train de se diluer et notre système éducatif de s’effondrer. Maintenant, les conséquences apparaissent clairement : les citoyens ne veulent plus participer a ce qui est devenu une forme de contrôle économique de leur société (baisse du vote, perte de confiance, révolutions feutrées, etc. ) :

(schéma informa-A-1)

Les dix consortiums qui essaient de contrôler notre univers
À l’heure actuelle, 90 % des informations qui circulent dans le monde sont traités par seulement dix consortiums privés (Jordan Greenhall, Emergent Culture, nov. 2015) :

(schéma informa-B-1)

C’est un non-sens à la fois politique, culturel et même économique. Ce monopole est la raison du blocage actuel de la société actuelle.

Un processus de sédimentation

Si l’atome est l’élément qui constitue notre univers physique, l’information et celui qui constitue notre univers social. Aujourd’hui, une société se développe grâce à ce processus de sédimentation des informations qu’est sa culture. C’est un processus d’affinage où l’on cherche une plus grande pertinence à chaque étape du traitement (voir plus loin). Nous réussissons nos bonds historiques parce que certaines informations devient des opinions donc une énergie ; c’est un processus complexe où des données servent à soutenir des actions :

info-1-1

La chaîne de l’information

Cette chaîne comprend différentes étapes de recherche de pertinence (voir le schéma ci dessous) :

  • Lorsque contextualisées, les données deviennent des informations, puis des connaissances.
  • Le processus peut mener à la création de consensus sous forme d’opinions.
  • D’un côté (en bas, dans le schéma), différents contextes peuvent intervenir.
  • De l’autre (en haut), il peut y avoir des distorsions causées par différentes manipulations qui créent alors des dérapages historiques dans la société :

Valeur-A-1-1

Les dimensions de l’information

Ce processus ajoute une valeur à chaque étape (voir ci-dessous). Il fonctionne par itération et utilise souvent des techniques de synthèse, de visualisation et de schématisation (Visual Big data). L’ensemble forme une pyramide à la fois en quantité et en qualité (chapitre 1, no 10).

  • Les données possèdent deux dimensions : 0 et 1.
  • L’individu les convertit en information, qui possède quatre dimensions : son sujet, son objet, l’espace et le temps, lors de sa communication.
  • Il y a connaissance lorsque l’individu établit une correspondance entre, d’une part, la conception qu’il a d’une réalité et, d’autre part, l’information dont il dispose sur cette réalité.
  • La connaissance sert à créer des opinions qui, en devenant énergies deviennent des antichambres de l’action (chapitre 1, no 8) :

Valeur-B-1-1

Dans le temps

De tout temps, une ressource a été choisie par les citoyens pour développer leur société à un moment donné. Mon arrière-grand-père était coureur des bois ; il a contribué à bâtir son univers en ramenant du « Nord » des peaux de castor. Grand-père était cook dans un camp de bucheron (à la fois cuisinier, calleur et conteur) ; il a aidé à bâtir son monde en buchant et en dravant des billots de bois. Durant le temps de mon père, le développement des barrages électriques devint important, la Manic par exemple. La génération de mes petits-enfants va créer leur monde à partir de ce capital immatériel qu’est l’information.

L’information est donc le matériau qui sert à définir nos relations avec notre univers, c’est son building block. De sa qualité dépends celle de notre vie en société (chapitre 6) et de son traitement dépends notre futur collectif (chapitre 5).

Les trois étapes

L’information connaît trois grandes étapes historiques. Elle fut d’abord filtrée par l’État et l’Église durant l’implantation des premiers réseaux médiatiques (1900). Puis, elle fut grandement manipulée par les promoteurs des grands systèmes mass-médiatiques et numériques (1950), maintenant, parce que beaucoup de gens désirent prendre la parole, les informations en circulation sont non validées :

Flux-1-1

La première étape s’est surtout appuyée sur la civilisation de l’écrit, le deuxième sur la civilisation des images-écrans et maintenant, se développe une civilisation des données. À chaque étape s’est développé un nouveau style d’écriture médiatique qui a créé chez les utilisateurs une mutation de leur culture. Plus loin, ces étapes seront décrites comme étant le pré-Internet, l’Internet 1&2 et l’Internet 3 (chapitre 3, no 1).

Les contenus et les services se sont additionnés durant toutes les étapes :

Addi-1-1

Ainsi, plusieurs tendances commencent à se dégager, elles formeront ce qui va devenir la société de la connaissance :

  • la dématérialisation des contenus ;
  • le processus de production multi plateforme;
  • les marchés à la fois mondialisés et Long tail ;
  • une nouvelle répartition de l’assiette publicitaire ;
  • certains acteurs qui disparaissent et de nouveaux qui s’ajoutent ;
  • la multiplication des trois images-écrans (téléviseur, ordinateur et mobile). Etc.
Opinion
En résumé, si les données ont servi à décrire et contrôler le réel, dorénavant les opinions vont servir à le changer :
021

L’information qui était un bien civique durant l’ère industrielle devient un droit civique avec l’avènement de la société de la connaissance.

Les idées sont le véritable moteur de nos mutations sociétales

Depuis l’aube de l’humanité, nos sociétés ont toujours été bousculées par l’arrivée de nouvelles idées. C’est leur circulation qui nous a obligés à changer nos façons de vivre et de penser collectivement :

Transition-0-B-1

Les transitions des derniers 50 ans
Nous venons de vivre d’importants changements en à peine quelques décennies, le tout s’est déroulé par étapes :
outils1
outils2

En fait, notre univers ressemble à un monde où les idées et les informations rebondissent d’un cerveau à l’autre (tout comme un virus). À chaque bond, la vitesse et leur quantité augmentent (d’où l’énergie que peut représenter une idée dans notre société à un moment donné).

L’une des trois dimensions de notre société

Contrairement à la société industrielle qui possède deux dimensions, l’espace et le temps, la société de la connaissance possède trois dimensions : l’espace, le temps et l’information.

C’est l’information qui, en circulant dans l’espace et le temps, définit ces deux dimensions, parce que l’information est désormais énergie (voir plus loin). C’est comme si nous ajoutions aux dimensions X et Y la dimension Z ; qui deviendrait celle du mouvement et même de l’accélération (à cause d’Internet) :

Coordonnee-0

D’où cette hypothèse qu’au XXIe siècle l’être humain vivra DANS l’information (voir le renvoi ci-dessous) parce que nous passons en ce moment d’une ère industrielle bidimensionnelle à une société de la connaissance qui sera plutôt tridimensionnelle donc plus visuelle, interactive et immersive.

On commence déjà a parler de présentations 3D (télévision et cinéma), d’hologrammes, de laser, d’effets visuels spéciaux (spectacles scéniques), d’appareils mobiles, d’interfaces en mouvements (Wii), de lunettes ou de casques de réalité virtuelle, de flèche du temps, de satellites qui étudient le cosmos ou de guerres menées avec des drones, etc., le tout imposant de nouvelles façons de penser.

Toutes ces activités convergent avec l’organisation de nombreux colloques sur l’édifice, l’automobile et la ville « intelligents ».

Ces activités se font en parallèles avec la montée, depuis les années 80, de toute l’industrie des jeux qui développe maintenant le fort courant de gamification.

Sa diversité

Dans le domaine des appareils (hardware) il est facile d’observer leurs transitions, mais dans le domaine beaucoup plus abstrait de l’information cela devient plus ardu. Et, pourtant transitions il y a :

Transition-6-1

Actuellement, l’écosystème médiatique se modifie, il passe :

    • d’un accès d’abord axé sur l’écrit à un accès via la télévision puis par les moteurs de recherche ;
    • de broadcasting au pointcasting et maintenant au narrowcasting ;
    • des stratégies descendantes (Top down) vers des stratégies montantes (Bottom-up) ;
  • des informations filtrées par l’État à celles diffusées par les grands consortiums, puis à l’automédiatisation par des usagers.

Aujourd’hui, les différentes plateformes médiatiques se réorganisent pour offrir à l’utilisateur une panoplie d’approches garante de sa grande liberté de choix :

    • la télévision traditionnelle fournit des infospectacles collectifs (chapitre 5, no 6) ;
    • les canaux spécialisés alimentent les niches thématiques ;
    • les journaux fournissent des informations de base et des dossiers de fonds ou lancent des alertes ;
    • la radio se préoccupe de présenter l’événement en direct ;
    • le livre papier ne disparaît pas, il s’adresse toujours à l’imaginaire du lecteur ;
    • les sites hacktivistes permettent de connaitre les différentes révolutions feutrées ou autres en cours :
    • les quatre Web offrent divers accès à des connaissances surtout encyclopédiques (chapitre 3, no 11) ;
    • l’Internet des objets permet un monitorage de la santé et de la sécurité (chapitre 3, no 16) ;
    • les jeux offrent des espaces rêve et introduisent le joueur aux environnements 3D ;
    • le Deep Web permet à des activités illicites de fonctionner quand même ;
    • les différents types de lecteurs présentent des catalogues de livres (Kindle), de vidéo ou de films (Netflix, etc.) ;
    • les réseaux sociaux permettent à chaque personne de prendre la parole publiquement, donc de prendre part à la vie du village global. Ils deviennent des espaces de discussions personnalisées ou de recherche de consensus (chapitre 7, no 10) ;
  • les téléphones cellulaires révèlent le ici et le maintenant. Etc. (chapitre 5, no 8)

Économiquement, ces transitions offrent :

    • une dématérialisation de certains produits ;
    • une multiplication des applications ;
    • un passage des lois imposées autrefois par les producteurs à celles qui découlent maintenant des choix des consommateurs ;
  • et suscite l’émergence de niches thématiques, c’est-à-dire de publics prêt a financer ce nouveau modèle d’affaires.

Ces transitions annoncent le début de la grande bataille pour obtenir l’attention du citoyen-consommateur, les changements dans la répartition de l’assiette publicitaire et les besoins d’une littératie commune pour les usagers (chapitre 7, page 9).

C’est l’espace où se développe le Soft power.

Voici, pour comparaison, les transitions des appareils :

L’évolution des supports de l’information : 022

Si notre univers physique est gouverné par l’équation d’Einstein E=mc2une particule de masse multipliée au carré de la vitesse de la lumière devient énergie, notre monde sociétal utilise aussi une autre équation E=mc2une Masse d’informations, multipliée par le nombre de Citoyens-utilisateurs au carré (selon la Loi de Metcalfe) créé les énergies propulsant les mutations en cours.

Nous quittons en ce moment un espace newtonien pour
un espace einsteinien.

Ses nouvelles caractéristiques :
Valeure-1-20150904

How it is we have so much information, but know so little.

Noam Chomsky.

La télévision actuelle transforme les gens en une masse domestique obéissante :

tele

Information et opinion

Durant les derniers cinquante ans, les processus informatiques nous ont donné de grandes quantités de données qui ont servi à décrire le réel. Cependant, en personnalisant les démarches, les prises de parole citoyennes suscitent plutôt des opinions. De son côté, le développement durable carbure de plus en plus aux opinions des gens :

Après 2020 (?)

Afin de susciter plus d’attention et de motivation de la part de l’utilisateur les recherches dans le futur vont combiner à la fois la parole, avec l’image et le jeu (voir le schéma ci-dessous). On cherchera à développer des interfaces de plus en plus interactives, visuelles et surtout immersives :
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