Depuis l’an 2000, le Web se fractionne en quatre domaines possédant chacun ses règles, ses promoteurs, ses entreprises et ses clientèles. Ce sont quatre économies qui prennent leur essor :

Le web militaire

Il intègre les quatre armes (l’armée, l’aviation, la marine et l’espace) à partir du modèle Point, click and fire développé lors de l’invasion de l’Irak (voir les robots plus loin). Il est axé sur les prises de décision à partir de cartes schématiques et des rapports d’espionnage découlant de l’information récoltée par les drones. Il est financé par les octrois attribués par l’État et le complexe militaro-industriel. Ci-dessous un War Room :

104

Le web commercial

Il intègre les marchés d’affaires et résidentiels (B2B, B2C et C2C). Il est axé sur des inventaires quasi zéro, des prix variables selon le moment, l’intégration de produits en ligne et hors-ligne et des marges de profits réduites, mais multipliées en quantité phénoménale. Il se finance par la vente de produits et par la publicité.

105

Le web académique

Il rassemble dans une niche scientifique les chercheurs et les professeurs d’une même discipline œuvrant dans différentes institutions. Il est axé sur l’édition des revues scientifiques et l’offre de contenus pédagogiques au milieu académique. Il est subventionné par les universités, le ministère de l’Éducation, les contrats de R&D et les besoins de plus en plus pressants d’une main-d’œuvre industrielle qui doit devenir de plus en plus smart. Ci-dessous, une salle de classe en Corée du Sud :

106

Le web social

Il réunit tous les acteurs de la société civile. Il est axé sur les techniques de participation bottom-up (stratégie montante). Il est orienté vers l’apprivoisement d’une gouvernance locale (chapitre 7, no, 7) tandus que son économie est basée sur le troc de contenus et de services communautaires.

Le Web social utilise les prises de parole citoyenne pour développer une économie de partage à partir de ces espaces de connectivité que sont la maison, le bureau, l’automobile, etc. Ainsi, en contrôlant ses actions, le citoyen peut-il acquérir un plus grand pouvoir politique sur son milieu :

wesocial1

Ci-dessous un café Internet québécois (dans l’Outaouais) :

107

Ces quatre Web obéissent à des règles très différentes :

108

Aujourd’hui, un utilisateur peut se voir offrir de communiquer top down ou bottom-up, de chercher des profits ou une mutualisation des informations, etc. Une analyse plus poussée révèle les mécanismes à l’œuvre derrière cette segmentation, mécanismes qu’on retrouve à la base de la société de la connaissance qui se développe :

109

Un certain web invisible

Depuis 2003, un Deep Web (aussi appelé Darknet) s’est développé aux États-Unis ; il contient des contenus non indexés où l’anonymat est de mise. On y trouve des communications militaires, des intranets d’entreprises, les activités gouvernementales d’espionnage, les dossiers policiers, etc. Il est aussi le refuge de beaucoup d’activités illégales comme les marchés de la drogue, l’argent contrefait, les faux passeports, la pornographie, etc. (Voir Silk Road, Tor, etc.)

Utilisateurs du Web invisible : Tor (en 2012-2013) :   022

Depuis l’an 2000, le Web se fractionne en quatre domaines possédant chacun ses règles, ses promoteurs, ses entreprises et ses clientèles. Ce sont quatre économies qui prennent leur essor :

Le web militaire

Il intègre les quatre armes (l’armée, l’aviation, la marine et l’espace) à partir du modèle Point, click and fire développé lors de l’invasion de l’Irak (voir les robots plus loin). Il est axé sur les prises de décision à partir de cartes schématiques et des rapports d’espionnage découlant de l’information récoltée par les drones. Il est financé par les octrois attribués par l’État et le complexe militaro-industriel. Ci-dessous un War Room :

104

Le web commercial

Il intègre les marchés d’affaires et résidentiels (B2B, B2C et C2C). Il est axé sur des inventaires quasi zéro, des prix variables selon le moment, l’intégration de produits en ligne et hors-ligne et des marges de profits réduites, mais multipliées en quantité phénoménale. Il se finance par la vente de produits et par la publicité.

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Le web académique

Il rassemble dans une niche scientifique les chercheurs et les professeurs d’une même discipline œuvrant dans différentes institutions. Il est axé sur l’édition des revues scientifiques et l’offre de contenus pédagogiques au milieu académique. Il est subventionné par les universités, le ministère de l’Éducation, les contrats de R&D et les besoins de plus en plus pressants d’une main-d’œuvre industrielle qui doit devenir de plus en plus smart. Ci-dessous, une salle de classe en Corée du Sud :

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Le web social

Il réunit tous les acteurs de la société civile. Il est axé sur les techniques de participation bottom-up (stratégie montante). Il est orienté vers l’apprivoisement d’une gouvernance locale (chapitre 7, no, 7) tandus que son économie est basée sur le troc de contenus et de services communautaires.

Le Web social utilise les prises de parole citoyenne pour développer une économie de partage à partir de ces espaces de connectivité que sont la maison, le bureau, l’automobile, etc. Ainsi, en contrôlant ses actions, le citoyen peut-il acquérir un plus grand pouvoir politique sur son milieu :

wesocial1

Ci-dessous un café Internet québécois (dans l’Outaouais) :

107

Ces quatre Web obéissent à des règles très différentes :

108

Aujourd’hui, un utilisateur peut se voir offrir de communiquer top down ou bottom-up, de chercher des profits ou une mutualisation des informations, etc. Une analyse plus poussée révèle les mécanismes à l’œuvre derrière cette segmentation, mécanismes qu’on retrouve à la base de la société de la connaissance qui se développe :

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Un certain web invisible

Depuis 2003, un Deep Web (aussi appelé Darknet) s’est développé aux États-Unis ; il contient des contenus non indexés où l’anonymat est de mise. On y trouve des communications militaires, des intranets d’entreprises, les activités gouvernementales d’espionnage, les dossiers policiers, etc. Il est aussi le refuge de beaucoup d’activités illégales comme les marchés de la drogue, l’argent contrefait, les faux passeports, la pornographie, etc. (Voir Silk Road, Tor, etc.)

Utilisateurs du Web invisible : Tor (en 2012-2013) :   022