On commence à faire une différence entre la démocratie élective, que nous avons connue jusqu’à ce jour, et une démocratie participative qui commence à émerger.

346
Schéma 28 : la dynamique des communications de masse

  • Durant les années 1950, les communications se sont développées autour d’une théorie des communications de masse qui fonctionnait à partir de deux pôles : l’État et le citoyen. Cette approche a suscité l’idée qu’une masse de consommateurs conjuguée par une masse de produits grâce aux médias de masse donnerait beaucoup de profits pour les promoteurs
  • Le modèle économique industriel s’est emparé de ce type de communication, qui était en fait un moyen de persuasion, isolant l’individu pour mieux le manipuler et en faire un consommateur. En effet, un citoyen isolé n’a plus de pouvoir. Ensuite, grâce à la mondialisation et aux médias de masse, les promoteurs pensaient maximiser leurs profits.
  • C’est ainsi que le néolibéralisme a pu imposer son modèle individualiste de représentation et de comportement qui a marginalisé les logiques collectives.
  • Ci-haut, les médias de masse diffusent à des auditoires anonymes et passifs (une majorité silencieuse) un flot d’informations et de publicités.
  • Dans l’autre sens, en bas, la participation citoyenne se fait par la consommation et le vote aux élections.

347
Schéma 30 : la démocratie élective

  • Que ce soit au sein d’une démocratie, d’une théocratie ou d’une dictature, le processus est toujours le même : une circulation d’informations qui deviennent des opinions et qui, à leur tour, débouchent, ou non, sur la participation (schéma 4).
  • Ci-haut, le gouvernement n’a qu’une vision à court terme parce qu’il n’envisage qu’un horizon allant d’une élection à l’autre. Ses ministères sont autant de silos empêchant le développement de stratégies d’ensemble. Il n’a pas de plan de société à long terme.
  • Les médias de masse offrent un flot d’informations qui n’ont aucun sens parce qu’elles sont entremêlées d’infospectacles et de publicités destinées à la consommation.
  • Comme il n’y a plus de sens entre la vie réelle et les informations, le citoyen perd confiance et peut même se mettre en colère.
  • Le citoyen veut prendre la parole, mais ses prises de parole sont mal perçues par l’État parce qu’elles semblent questionner son autorité. Le citoyen sent ce manque de respect ; dans ce contexte, pourquoi participer?

348
Schéma 31 : la démocratie participative

Contrairement à la démocratie élective qui s’appuie sur une approche par majorité, la démocratie participative s’appuie plutôt sur les consensus. Le vote n’est pas différent dans l’une ou l’autre. Ce qui est différent, c’est la qualité de la participation aux débats. Cette démocratie combine plusieurs mécanismes :

  • l’accès, via Internet 2, aux données et aux nouvelles locales qui deviennent des informations en raison de leur pertinence et de leur contextualisation ;
  • la contextualisation des informations en connaissances implicites en fonction des actions entreprises grâce aux prises de parole ;
  • l’apparition de consensus dans le milieu, ceux-ci indiquant le degré de confiance de la part du groupe dans les actions à venir ;
  • le résultat est, d’une part, le vote, mais, surtout, une opération d’éducation citoyenne qui enrichit à long terme la culture du groupe.

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On commence à faire une différence entre la démocratie élective, que nous avons connue jusqu’à ce jour, et une démocratie participative qui commence à émerger.

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Schéma 28 : la dynamique des communications de masse

  • Durant les années 1950, les communications se sont développées autour d’une théorie des communications de masse qui fonctionnait à partir de deux pôles : l’État et le citoyen. Cette approche a suscité l’idée qu’une masse de consommateurs conjuguée par une masse de produits grâce aux médias de masse donnerait beaucoup de profits pour les promoteurs
  • Le modèle économique industriel s’est emparé de ce type de communication, qui était en fait un moyen de persuasion, isolant l’individu pour mieux le manipuler et en faire un consommateur. En effet, un citoyen isolé n’a plus de pouvoir. Ensuite, grâce à la mondialisation et aux médias de masse, les promoteurs pensaient maximiser leurs profits.
  • C’est ainsi que le néolibéralisme a pu imposer son modèle individualiste de représentation et de comportement qui a marginalisé les logiques collectives.
  • Ci-haut, les médias de masse diffusent à des auditoires anonymes et passifs (une majorité silencieuse) un flot d’informations et de publicités.
  • Dans l’autre sens, en bas, la participation citoyenne se fait par la consommation et le vote aux élections.

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Schéma 30 : la démocratie élective

  • Que ce soit au sein d’une démocratie, d’une théocratie ou d’une dictature, le processus est toujours le même : une circulation d’informations qui deviennent des opinions et qui, à leur tour, débouchent, ou non, sur la participation (schéma 4).
  • Ci-haut, le gouvernement n’a qu’une vision à court terme parce qu’il n’envisage qu’un horizon allant d’une élection à l’autre. Ses ministères sont autant de silos empêchant le développement de stratégies d’ensemble. Il n’a pas de plan de société à long terme.
  • Les médias de masse offrent un flot d’informations qui n’ont aucun sens parce qu’elles sont entremêlées d’infospectacles et de publicités destinées à la consommation.
  • Comme il n’y a plus de sens entre la vie réelle et les informations, le citoyen perd confiance et peut même se mettre en colère.
  • Le citoyen veut prendre la parole, mais ses prises de parole sont mal perçues par l’État parce qu’elles semblent questionner son autorité. Le citoyen sent ce manque de respect ; dans ce contexte, pourquoi participer?

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Schéma 31 : la démocratie participative

Contrairement à la démocratie élective qui s’appuie sur une approche par majorité, la démocratie participative s’appuie plutôt sur les consensus. Le vote n’est pas différent dans l’une ou l’autre. Ce qui est différent, c’est la qualité de la participation aux débats. Cette démocratie combine plusieurs mécanismes :

  • l’accès, via Internet 2, aux données et aux nouvelles locales qui deviennent des informations en raison de leur pertinence et de leur contextualisation ;
  • la contextualisation des informations en connaissances implicites en fonction des actions entreprises grâce aux prises de parole ;
  • l’apparition de consensus dans le milieu, ceux-ci indiquant le degré de confiance de la part du groupe dans les actions à venir ;
  • le résultat est, d’une part, le vote, mais, surtout, une opération d’éducation citoyenne qui enrichit à long terme la culture du groupe.

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