Pour tous les habitants de la planète, la culture est récemment devenue un champ de bataille où s’affrontent des forces de changement et des forces de résistance :
Culturr-6-1
Ce sont les effets de la désindustrialisation qui ont causé le Brexit, l’élection de D. Trump, etc. C’est ce qui explique pourquoi nous vivons dans un monde bloqué.

Aujourd’hui, le courant de personnalisation (au centre du schéma) nous bombarde d’images-écrans qui nous disent comment être ou comment réussir dans la vie. Le citoyen est soumis à une pression incroyable centrée sur son « Je ».

La morosité ambiante commence à faire émerger diverses colères partout à travers la planète. Ces colères utilisent de plus en plus de tactiques d’actions directes contre un gouvernement figé dans sa peur de l’opinion publique. S’il continue dans cette veine, des mouvements de désobéissance civile apparaîtront et, si cette colère est poussée à bout, différentes formes d’anarchisme verront le jour.

Rien n’est écrit… mais la marmite bout.

Comme on le voit dans le schéma qui suit, les forces de changement de la société de la connaissance sont animées par une spirale qui fait progresser la nouvelle société parce que l’information est opinion qui devient énergie (schéma 19). C’est grâce au traitement des informations que ces forces pourront servir à développer un plan de société, donc à offrir aux citoyens des rêves communs qui pourraient se traduire par un contrat social (voir le chapitre 9) : 06_Dynamisme

Le deuxième schéma offre une valeur économique pour chaque élément intangible du précédent schéma, c’est-à-dire qu’il décrit les activités qui pourraient dynamiser la Net economy en créant de nouveaux types d’emplois et même d’entreprises (c’est le ROI : Return On Investment). Ce sont ces nouveaux points de repère qui sont les sujets de ce chapitre : 241

Quel sera le coût s’il n’y a pas de plan ?
(Un pays vassalisé économiquement et culturellement ?)

Les mutations sont plus profondes qu’on ne le pense parce qu’elles sont créées par une courbe exponentielle de la population qui n’est apparue que récemment. En l’an un, 250 millions d’êtres humains habitaient la planète ; en 1800, c’était 1 milliard et, 213 ans plus tard, c’est plus de 7 milliards. Certains auteurs ont même décrit cette courbe comme étant une maudite exponentielle (Alfred Sauvy, Croissance, 1973) :

Courbe-6

Cette courbe impose plusieurs mutations :

244
Les composantes électroniques

Selon une étude (IBM, 2010), le nombre de composantes électroniques dans le monde connaîtra quatre bonds exponentiels :

  • Les ordinateurs : ils en contiendraient
    plus de 300 000 en ce moment.
  • Les téléphones et tablettes portables : ces appareils sont en train de doubler ce nombre.
  • Les capteurs intelligents ou systèmes embarqués (objets, senseurs et robots de 3e génération) : on en comptera seront bientôt 100 milliards.
  • Les circuits radio (RFID) : ils seront un jour mille milliards (avec l’Internet 3).

La révolution ne sera donc pas informatique, mais plutôt électronique.

245

La communication

  • La loi de Sarnoff (n+n) :
    les publics de la télévision s’additionnent au fur et à mesure qu’on ajoute des canaux ou des chaînes.
  • La loi de Moore (nx2) :
    Le traitement informatique des données est multiplié tous les 18 ou 24 mois.
  • La loi de Metcalfe (n2) :
    Les réseaux se développent au cube du nombre de leurs utilisateurs.

243

Les paradigmes (ou passages)

1960 La révolution informatique : les gens découvrent la puissance du calcul.
1980 La révolution micro-informatique : les gens découvrent le multimédia à partir du bureau et de la maison.
1990 La révolution Internet : les gens découvrent la communication en réseau planétaire.
2005 Le Cloud : les gens commencent à découvrir les villes intelligentes.

À chaque bond, il y a plus d’informations et une nouvelle complexité sociétale qui exige une plus grande fluidité du cerveau chez le citoyen (Human enhancement).

246

Les internautes

Ils sont 2.4 milliards aujourd’hui (23 % de la population mondiale).

Ils seront peut-être 5 milliards dans 8 ou 10 ans (66%) ?

Passé le seuil de 33 %, la société ne sera plus la même : démocratie, économie et culture seront en profonde mutation (2020 ?).

Les passages

Tout ceci permet de développer des hypothèses sur ce que fut l’avant et sur ce qui pourrait devenir l’après :

passag-6-1-1

De la Galaxie Gutenberg à la Galaxie Marconi.
(Marshall McLuhan, 1962)

Un autre passage important vient d’être identifié : celui des sociétés fermées devenant ouvertes : La grande division du 21e siècle n’est pas entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest (les États-Unis et la Chine) ou dans les religions, mais entre les sociétés ouvertes et fermées (Hillary Clinton, 2012). L’avenir sera au OpenGouv, à l’Open Economy et l’Open Society. Certains passages auxquels nous assistons annoncent cette mutation :

passag-6-2-1

De tout temps, la société a voulu prévoir l’avenir : shamans, devins, mages, prophètes et, plus récemment, plusieurs Think tanks (voir la liste dans la page d’accueil).

Après 2030, 2020 ?

Parmi tous ces groupes de prospectives, le Club de Rome offre une impressionnante continuité de réflexion. Son rapport Halte à la croissance ? (1972) présentait plusieurs hypothèses inquiétantes ; aujourd’hui, quarante ans après, un autre rapport produit avec le même modèle de simulation, mais modernisé (World3), supporte encore les mêmes hypothèses.

247

Le schéma ci-dessus, présenté dans un rapport du Smithsonian Institute (2012), confirme le futur inquiétant déjà diagnostiqué en 1972. Il y a 40 ans, les dirigeants mondiaux n’avaient pas aimé le premier rapport parce qu’ils le trouvait trop catastrophique, notamment parce que celui-ci impliquait trop de remises en question ; qu’en est-il aujourd’hui ?

Si on ne fait rien, les années 2030 feraient imploser notre civilisation. Plusieurs considèrent la date de 2020 comme étant plus probable, surtout si rien n’est fait pour renverser la tendance. (Voir le parallèle entre ce courant de pensée et celui de la 6e extinction).

The World is on track for disaster (Smithsonian Institute, 2012). 248

Pour tous les habitants de la planète, la culture est récemment devenue un champ de bataille où s’affrontent des forces de changement et des forces de résistance :
Culturr-6-1
Ce sont les effets de la désindustrialisation qui ont causé le Brexit, l’élection de D. Trump, etc. C’est ce qui explique pourquoi nous vivons dans un monde bloqué.

Aujourd’hui, le courant de personnalisation (au centre du schéma) nous bombarde d’images-écrans qui nous disent comment être ou comment réussir dans la vie. Le citoyen est soumis à une pression incroyable centrée sur son « Je ».

La morosité ambiante commence à faire émerger diverses colères partout à travers la planète. Ces colères utilisent de plus en plus de tactiques d’actions directes contre un gouvernement figé dans sa peur de l’opinion publique. S’il continue dans cette veine, des mouvements de désobéissance civile apparaîtront et, si cette colère est poussée à bout, différentes formes d’anarchisme verront le jour.

Rien n’est écrit… mais la marmite bout.

Comme on le voit dans le schéma qui suit, les forces de changement de la société de la connaissance sont animées par une spirale qui fait progresser la nouvelle société parce que l’information est opinion qui devient énergie (schéma 19). C’est grâce au traitement des informations que ces forces pourront servir à développer un plan de société, donc à offrir aux citoyens des rêves communs qui pourraient se traduire par un contrat social (voir le chapitre 9) : 06_Dynamisme

Le deuxième schéma offre une valeur économique pour chaque élément intangible du précédent schéma, c’est-à-dire qu’il décrit les activités qui pourraient dynamiser la Net economy en créant de nouveaux types d’emplois et même d’entreprises (c’est le ROI : Return On Investment). Ce sont ces nouveaux points de repère qui sont les sujets de ce chapitre : 241

Quel sera le coût s’il n’y a pas de plan ?
(Un pays vassalisé économiquement et culturellement ?)

Les mutations sont plus profondes qu’on ne le pense parce qu’elles sont créées par une courbe exponentielle de la population qui n’est apparue que récemment. En l’an un, 250 millions d’êtres humains habitaient la planète ; en 1800, c’était 1 milliard et, 213 ans plus tard, c’est plus de 7 milliards. Certains auteurs ont même décrit cette courbe comme étant une maudite exponentielle (Alfred Sauvy, Croissance, 1973) :

Courbe-6

Cette courbe impose plusieurs mutations :

244
Les composantes électroniques

Selon une étude (IBM, 2010), le nombre de composantes électroniques dans le monde connaîtra quatre bonds exponentiels :

  • Les ordinateurs : ils en contiendraient
    plus de 300 000 en ce moment.
  • Les téléphones et tablettes portables : ces appareils sont en train de doubler ce nombre.
  • Les capteurs intelligents ou systèmes embarqués (objets, senseurs et robots de 3e génération) : on en comptera seront bientôt 100 milliards.
  • Les circuits radio (RFID) : ils seront un jour mille milliards (avec l’Internet 3).

La révolution ne sera donc pas informatique, mais plutôt électronique.

245

La communication

  • La loi de Sarnoff (n+n) :
    les publics de la télévision s’additionnent au fur et à mesure qu’on ajoute des canaux ou des chaînes.
  • La loi de Moore (nx2) :
    Le traitement informatique des données est multiplié tous les 18 ou 24 mois.
  • La loi de Metcalfe (n2) :
    Les réseaux se développent au cube du nombre de leurs utilisateurs.

243

Les paradigmes (ou passages)

1960 La révolution informatique : les gens découvrent la puissance du calcul.
1980 La révolution micro-informatique : les gens découvrent le multimédia à partir du bureau et de la maison.
1990 La révolution Internet : les gens découvrent la communication en réseau planétaire.
2005 Le Cloud : les gens commencent à découvrir les villes intelligentes.

À chaque bond, il y a plus d’informations et une nouvelle complexité sociétale qui exige une plus grande fluidité du cerveau chez le citoyen (Human enhancement).

246

Les internautes

Ils sont 2.4 milliards aujourd’hui (23 % de la population mondiale).

Ils seront peut-être 5 milliards dans 8 ou 10 ans (66%) ?

Passé le seuil de 33 %, la société ne sera plus la même : démocratie, économie et culture seront en profonde mutation (2020 ?).

Les passages

Tout ceci permet de développer des hypothèses sur ce que fut l’avant et sur ce qui pourrait devenir l’après :

passag-6-1-1

De la Galaxie Gutenberg à la Galaxie Marconi.
(Marshall McLuhan, 1962)

Un autre passage important vient d’être identifié : celui des sociétés fermées devenant ouvertes : La grande division du 21e siècle n’est pas entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest (les États-Unis et la Chine) ou dans les religions, mais entre les sociétés ouvertes et fermées (Hillary Clinton, 2012). L’avenir sera au OpenGouv, à l’Open Economy et l’Open Society. Certains passages auxquels nous assistons annoncent cette mutation :

passag-6-2-1

De tout temps, la société a voulu prévoir l’avenir : shamans, devins, mages, prophètes et, plus récemment, plusieurs Think tanks (voir la liste dans la page d’accueil).

Après 2030, 2020 ?

Parmi tous ces groupes de prospectives, le Club de Rome offre une impressionnante continuité de réflexion. Son rapport Halte à la croissance ? (1972) présentait plusieurs hypothèses inquiétantes ; aujourd’hui, quarante ans après, un autre rapport produit avec le même modèle de simulation, mais modernisé (World3), supporte encore les mêmes hypothèses.

247

Le schéma ci-dessus, présenté dans un rapport du Smithsonian Institute (2012), confirme le futur inquiétant déjà diagnostiqué en 1972. Il y a 40 ans, les dirigeants mondiaux n’avaient pas aimé le premier rapport parce qu’ils le trouvait trop catastrophique, notamment parce que celui-ci impliquait trop de remises en question ; qu’en est-il aujourd’hui ?

Si on ne fait rien, les années 2030 feraient imploser notre civilisation. Plusieurs considèrent la date de 2020 comme étant plus probable, surtout si rien n’est fait pour renverser la tendance. (Voir le parallèle entre ce courant de pensée et celui de la 6e extinction).

The World is on track for disaster (Smithsonian Institute, 2012). 248