On comprend mieux le dynamisme de l’Internet 2 quand on réalise qu’il est causé par la rencontre de deux grandes forces antagonistes qui existent dans notre société : celle de la massification et celle de la segmentation :

La massification

Les réseaux informatiques et audiovisuels utilisent un modèle de massification qui parvient à intégrer tous les médias de masse et électroniques actuels (entre 1960 et 2010). Tout est intégré à partir de 20 000 réseaux. Cette massification se mesure surtout en argent et en productivité ; c’est elle qui a fait déraper la société dite de masse.

La segmentation

L’information (les contenus, les services et les applications) utilise plutôt un modèle de segmentation qui convient bien au développement actuel des niches, lesquelles sont de plus en plus spécialisées.

Ce sont ces forces de concentration et de ramification qui sont responsables du dynamisme de la société de la connaissance émergente.

forces-3-1

Un exemple de segmentation : les Blockchains

Par rapport aux réseaux classiques TCP-IP qui sont de type massification, les nouveaux réseaux Blockchains sont de type segmentation. Les Blockchains sont des réseaux de bases de données décentralisées qui fonctionnent à partir de la confiance qui doit régner entre certains de ses utilisateurs. Ces réseaux doivent permettre des transactions protégées contre toute falsification.

Cette technologie voit le jour actuellement ; elle surtout testée comme moyen de paiement (Bitcoin, par exemple). Sa deuxième phase permettrait son utilisation en crowdfunding, dans les réseaux sociaux ou l’Internet des objets. Ensuite, on parle des réseaux bancaires, du domaine des assurances et même des données médicales.

Ainsi la segmentation s’implante actuellement via les niches, les canaux spécialisés de télévision, les catalogues de distribution à la Netflix, les blockchains, etc. tous portés par un fort courant de personnalisation ; ensuite viendront les réseaux collectifs. La segmentation utilise la décentralisation pour créer de nouveaux dynamismes sociétaux axés sur la proximité géographique ou thématique en utilisant des applications smart.

Autre passages :   022

101

La multiplication des réseaux

Depuis plus de soixante ans, nous assistons à l’arrivée des ordinateurs, des tablettes et téléphones smart et de leur convergence avec les médias de masse, le GPS, le mobile, etc. C’est ce qu’on a appelé la concentration des médias, laquelle a montré sa capacité à générer beaucoup de profits. Ce modèle d’affaires est convergent.

Les malaises de la modernité riment avec atomisation, normalisation, déresponsabilisation et aliénation

Charles Taylor, Grandeur et misère de la modernité, 1992.

Ce modèle répondait aux besoins des médias de masse d’autrefois (voir ci-dessous). Il était censé créer une masse de profits, ce qui aurait pu advenir si le mobile n’était pas survenu si tôt. Il a nécessité d’énormes investissements de la part des entreprises de telcos et de câblos, qui n’ont pas toujours été complètement récupérés à ce jour, d’où le conservatisme de ces promoteurs :

102

La multiplication des contenus

Nous assistons aujourd’hui au début d’une explosion des contenus et d’applications de toutes sortes avec l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment les agrégateurs. C’est d’autant plus vrai que n’importe qui peut médiatiser ses messages et les diffuser à qui il le désire sans même se servir d’un clavier.

Ce nouveau modèle d’affaires est divergent. Il fonctionne à partir d’une grille d’accès gérée à partir des horaires personnalisés du client. C’est la loi de la demande qui se superpose désormais sur celle de l’offre des promoteurs (et qui utilise, sur le plan technique, le nouveau protocole Multi-path TCP). Les investissements requis sont énormes. En ce moment, les créateurs de contenus n’ont qu’une vague idée des besoins des niches de clientèles qui se forment, des nouvelles écritures médiatiques qui apparaissent et de la technologie de production multiplateforme qui émerge (schéma 9) :

103

On comprend mieux le dynamisme de l’Internet 2 quand on réalise qu’il est causé par la rencontre de deux grandes forces antagonistes qui existent dans notre société : celle de la massification et celle de la segmentation :

La massification

Les réseaux informatiques et audiovisuels utilisent un modèle de massification qui parvient à intégrer tous les médias de masse et électroniques actuels (entre 1960 et 2010). Tout est intégré à partir de 20 000 réseaux. Cette massification se mesure surtout en argent et en productivité ; c’est elle qui a fait déraper la société dite de masse.

La segmentation

L’information (les contenus, les services et les applications) utilise plutôt un modèle de segmentation qui convient bien au développement actuel des niches, lesquelles sont de plus en plus spécialisées.

Ce sont ces forces de concentration et de ramification qui sont responsables du dynamisme de la société de la connaissance émergente.

forces-3-1

Un exemple de segmentation : les Blockchains

Par rapport aux réseaux classiques TCP-IP qui sont de type massification, les nouveaux réseaux Blockchains sont de type segmentation. Les Blockchains sont des réseaux de bases de données décentralisées qui fonctionnent à partir de la confiance qui doit régner entre certains de ses utilisateurs. Ces réseaux doivent permettre des transactions protégées contre toute falsification.

Cette technologie voit le jour actuellement ; elle surtout testée comme moyen de paiement (Bitcoin, par exemple). Sa deuxième phase permettrait son utilisation en crowdfunding, dans les réseaux sociaux ou l’Internet des objets. Ensuite, on parle des réseaux bancaires, du domaine des assurances et même des données médicales.

Ainsi la segmentation s’implante actuellement via les niches, les canaux spécialisés de télévision, les catalogues de distribution à la Netflix, les blockchains, etc. tous portés par un fort courant de personnalisation ; ensuite viendront les réseaux collectifs. La segmentation utilise la décentralisation pour créer de nouveaux dynamismes sociétaux axés sur la proximité géographique ou thématique en utilisant des applications smart.

Autre passages :   022

101

La multiplication des réseaux

Depuis plus de soixante ans, nous assistons à l’arrivée des ordinateurs, des tablettes et téléphones smart et de leur convergence avec les médias de masse, le GPS, le mobile, etc. C’est ce qu’on a appelé la concentration des médias, laquelle a montré sa capacité à générer beaucoup de profits. Ce modèle d’affaires est convergent.

Les malaises de la modernité riment avec atomisation, normalisation, déresponsabilisation et aliénation

Charles Taylor, Grandeur et misère de la modernité, 1992.

Ce modèle répondait aux besoins des médias de masse d’autrefois (voir ci-dessous). Il était censé créer une masse de profits, ce qui aurait pu advenir si le mobile n’était pas survenu si tôt. Il a nécessité d’énormes investissements de la part des entreprises de telcos et de câblos, qui n’ont pas toujours été complètement récupérés à ce jour, d’où le conservatisme de ces promoteurs :

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La multiplication des contenus

Nous assistons aujourd’hui au début d’une explosion des contenus et d’applications de toutes sortes avec l’arrivée de nouveaux acteurs, notamment les agrégateurs. C’est d’autant plus vrai que n’importe qui peut médiatiser ses messages et les diffuser à qui il le désire sans même se servir d’un clavier.

Ce nouveau modèle d’affaires est divergent. Il fonctionne à partir d’une grille d’accès gérée à partir des horaires personnalisés du client. C’est la loi de la demande qui se superpose désormais sur celle de l’offre des promoteurs (et qui utilise, sur le plan technique, le nouveau protocole Multi-path TCP). Les investissements requis sont énormes. En ce moment, les créateurs de contenus n’ont qu’une vague idée des besoins des niches de clientèles qui se forment, des nouvelles écritures médiatiques qui apparaissent et de la technologie de production multiplateforme qui émerge (schéma 9) :

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