Pour la plupart des gens, un pays est une chose concrète, un drapeau ou un emblème, des frontières sur une carte, etc. Or, ce qui nous permet de vivre ensemble est plutôt un imaginaire commun à trois pôles  :
Connaiss-6-1
Durant des millénaires, nos ancêtres ont apprivoisé d’abord le monde terrestre, puis celui des technologies (chapitre 0, no 1). Nous entrons maintenant dans le monde des idées :
Troisetap-6-1
Nos ancêtres ont d’abord apprivoisé la magie de l’évolution de la vie terrestre, puis épousé celui des raisons qui les ont poussés à délopper leurs outils. Aujourd’hui. nous basculons dans un monde qui sera fait ou défait par des opinions :
Bascul-6-1
C’est ainsi que nous avons évolué de nos cavernes vers les premières Cités, puis les royaumes et enfin les grands empires marchands. Maintenant, nous abordons un nouveau Nouveau Monde :
Societe-6-1
Durant une période de transition (2000-2010) nous avons basculé d’une société industrielle vers une société postindustrielle :
Deux-6-1
La société de la connaissance qui émerge connaît une forme d’internetisation, un nouveau mode de communication, donc de nouvelles tendances :
Deep-6-1

La société change parce que
notamment son économie change

Les gens ne comprennent pas la crise économique qui a débuté en 2008, donc ils ne se préparent pas aux conséquences. Aujourd’hui, à cause du numérique, le coût de production de plus en plus d’objets est souvent zéro. Ce coût marginal quasi zéro remet en cause le modèle capitaliste fondé sur le profit et va nous obliger à en développer un autre. Il y a dix ans. les premiers secteurs industriels à tomber ont été la musique, l’édition, le cinéma, etc. La deuxième vague qui commence à succomber est celle des services : la télévision, l’hôtellerie, le taxi, etc. (voir Netflix, Airbnb, Uber, etc.)

Les gens ne réalisent pas que notre monde passe d’un Internet de masses (énormes coûts de production et profits de masses, quand masses il y a) à un Internet de services personnalisés (coûts de production beaucoup plus réduits et profits minces, mais multipliés par des millions de consommateurs). Les technologies de production, les réseaux (les marchés) et les clientèles sont en train de muter. Nous basculons d’une économie industrielle (fondée sur la massification) vers une économie de partage (reposant sur la segmentation) où le capital social deviendra plus important que le capital financier. Et comme c’est déjà commencé avec la génération montante, la mutation n’est maintenant qu’une question de temps.

Vers un nouveau modèle sociétal

Aujourd’hui, un pays fonctionne soit à partir du modèle républicain (France ou Allemagne) ou celui du libéralisme anglo-saxon (Royaume-Uni, Australie ou Canada), ou encore celui du néolibéralisme (États-Unis). Mais, au 21e siècle, un pays devra reposer d’abord sur l’oeuvre de son peuple, c’est-à-dire sur ses prises de décisions collectives. Au 21e siècle, c’est la souveraineté du peuple qui créera la souveraineté institutionnelle d’un État.

Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Abraham Lincoln

communication
mecanismes
Si un pays s’édifie autour de son histoire, de son territoire et de son vouloir, sa société prends la forme d’uune pyramide comprenant quatre sections :
sections
Aujourd’hui, la société est bloquée parce que la confiance entre les citoyens et leurs élites politiques et économiques a disparu. N’ayant pas de plan numérique négocié par tous, il n’y a plus de décisions qui se prennent face aux crises qui s’annoncent ; c’est parce que la société ne s’adapte plus qu’elle est dans l’impasse.

Une certaine cohérence

La cohérence de la future société de la connaissance reposera sur :

  • des citoyens proactifs ;
  • un plan numérique collectif ;
  • la qualité du traitement et de la diffusion des informations numériques, donc de l’ensemble de ses systèmes de communication utilisé (TI) ;
  • un système éducatif tenant compte des mutations à venir.
Des calendriers aux différents espaces-temps

Les activités d’un être humain se déroulent selon plusieurs calendriers. Ceux-ci sont comme des horloges où s’inscrivent ses actions dans des espaces-temps culturellement multiétagés :

Échelle du temps : Unité : Échelle de l’espace :
Les journées La personne La maison
Les décennies La famille Le voisinage (proximité)
Les siècles La nation Le pays
Le millénaire La culture Le continent
Les millénaires L’espèce Notre planète

Si un individu utilise le calendrier quotidien jour-nuit (c’est-à-dire le rythme physique et culturel lumière-noirceur), la famille se rencontre elle selon celui des saisons, tandis que l’ensemble de la société évolue et s’adapte grâce à des cycles beaucoup plus longs, etc. (Voir ci-haut).
Tout ceci explique pourquoi nous sommes si mal administrés actuellement, les décideurs n’utilisent pas les bons calendriers. Si gouverner c’est prendre les bonnes décisions, celles-ci devraient être prises :

  • beaucoup plus à long terme, c’est-à-dire à partir du long calendrier sociétal ;
  • grâce aux consensus fournis collectivement par les gens du milieu ;
  • et obtenus grâce aux TI.

Or, actuellement, les élites en place sont des analphabètes numériques :

  • elles vivent à très court terme (de 4 ans en 4 ans), c’est-à-dire selon un calendrier personnel ;
  • en donnant des ordres communiqués top down sans aucune préoccupation ou concertation citoyenne ;
  • à partir de médias de masse (télévision surtout) dans un monde basculant pourtant dans le numérique.

Parce que nos élites sont désynchronisées à cause de l’usage de leur calendrier sociétal, elles deviennent rétives à toutes concertations citoyennes, menant ainsi la démocratie à l’agonie. Par peur de perdre leurs privilèges, elles sont devenues actuellement un milieu clos à tout changement. Pire, elles sont devenues insensibles aux colères feutrées qui commencent à émerger partout dans les pays industrialisés et qui annoncent des futurs incertains (voir le no 8).

Si tu penses en termes de mois, plante des graines.
Si tu penses en termes d’années, plante des arbres.
Si tu penses en termes de générations, investis dans l’éducation.

Confucius

(Voir le modèle d’une société de la connaissance au chapitre 9).
Or, aujourd’hui, notre société est bloquée :

  • le pouvoir est passé des mains de l’élite politique à celles de l’élite économique ;
  • les élites politiques et économiques sont en retard d’une génération ;
  • il n’y a plus de confiance entre les acteurs, donc plus de rêve commun ou de « contrat social » qui unit les citoyens ;
  • tout est orienté vers l’individu et non la collectivité ;
  • l’économie est considérée comme la seule mesure de toute action ;
  • le système public de communication ne diffuse que des informations non validées, des rumeurs ou des mensonges, donc n’ayant aucun sens pour les téléspectateurs.

Le pouvoir en place ne sera légitime que s’il s’appuie sur la concertation citoyenne. Dans le futur, les projets des sociétés devront être l’expression des décisions collectives de l’ensemble du corps social (les élites politiques, économiques et la société civile) face à ses mutations. Le pouvoir viendra plutôt d’en bas et non plus que d’en haut comme durant l’ère industrielle. L’histoire n’est jamais écrite d’avance, elle le devient par les décisions de ceux qui habitent son territoire et sont les fils de son histoire.

Nous vivons un changement important : nous basculons d’une société industrielle vers une autre que nous appelons société de la connaissance, faute de trouver une expression plus appropriée. Aujourd’hui, nous vivons trois révolutions : l’une technologique, avec l’Internet 2 et bientôt 3, l’autre économique, avec la recherche d’un nouveau modèle, et la dernière sociétale, avec cette nouvelle écriture médiatique qui se superpose sur la culture écrite.

La perte de confiance des citoyens envers les élites politiques et économiques commence à faire émerger des colères feutrées partout sur la planète. Ces élites n’ont pas conscience des enjeux à long terme ; elles ne proposent que des solutions industrielles à des crises postindustrielles. Nous sommes devenus des voyageurs sans cartes ni boussole.

229

Si tu penses en termes de mois plante des graines.
Si tu penses en termes d’années plante des arbres.
Si tu penses en termes de générations, investis dans l’éducation.

(Confucius)

Après 2020
Plusieurs pensent que le modèle économique néolibéral actuel va devenir postcapitaliste. Dans un tel univers, les profits pourraient être multipliés par cinq vecteurs qui vont fonctionner à partir d’une nouvelle génération d’intelligence artificielle (I.A.) :
IA-6-1

À plus long terme,

Après 2020 (?), la société aura complêtement changé. Entre 2000 et 2010, nous avons vécu une période de transition. Certaines forces économiques jouent actuellement un tel rôle négatif que nous avons plutôt l’impression de vivre une guerre d’un genre nouveau, une guerre menée par de grands consortiums internationaux, souvent d’intérêts américains à l’origine : une Data war.

Il n’y a pas si longtemps, les stratégies exigeaient des occupations par de grandes armées (Koweït, Irak, etc.), des actions d’espionnage satellitaire (NSA), une mainmise sur les matières premières (le pétrole, par exemple), des pressions médiatiques publiques (dénonciation par les mass-médias), la dissuasion nucléaire, le tout accompagné par des essais publics de nouvelles armes de dissuasion (les drones, par exemple).

Maintenant que nous glissons dans des situations encore mal définies (à cause de la faiblesse des Nations-Unies), apparaît le nouvel arsenal de la guerre politico-économique (que certains appellent déjà la Troisième Guerre mondiale) :

  • Changement de régime par déstabilisation interne.
  • Révolution « populaire » téléguidée par des TI.
  • Sanctions et embargos.
  • Conflits par procuration : sous-traitance des opérations à des milices étrangères (djihad) ou des compagnies privées (Blackwater, etc.), prisons en pays étrangers (donc loin des médias) ou torture confiée à des compagnies privées.
  • Des cyberattaques destinées à endommager de façon permanente certaines installations dans un pays.

Les États sont subjugués par ces grands consortiums qui imposent de plus en plus leurs lois sous peine de pertes d’emplois. Les nouvelles frontières économiques ont affaibli les frontières politiques. Il n’y a pas eu de mondialisation politique comparable à la mondialisation économique qui s’est installée vers 1995.

Ce qui va se passer en 2015
Proba-A
Ce qui va se passer en 201?
Proba-B
Ce qui va se passer après 2020
Proba-C

No Country for Old Men

(Titre d’un film des frères Cohen)

Pour la plupart des gens, un pays est une chose concrète, un drapeau ou un emblème, des frontières sur une carte, etc. Or, ce qui nous permet de vivre ensemble est plutôt un imaginaire commun à trois pôles  :
Connaiss-6-1
Durant des millénaires, nos ancêtres ont apprivoisé d’abord le monde terrestre, puis celui des technologies (chapitre 0, no 1). Nous entrons maintenant dans le monde des idées :
Troisetap-6-1
Nos ancêtres ont d’abord apprivoisé la magie de l’évolution de la vie terrestre, puis épousé celui des raisons qui les ont poussés à délopper leurs outils. Aujourd’hui. nous basculons dans un monde qui sera fait ou défait par des opinions :
Bascul-6-1
C’est ainsi que nous avons évolué de nos cavernes vers les premières Cités, puis les royaumes et enfin les grands empires marchands. Maintenant, nous abordons un nouveau Nouveau Monde :
Societe-6-1
Durant une période de transition (2000-2010) nous avons basculé d’une société industrielle vers une société postindustrielle :
Deux-6-1
La société de la connaissance qui émerge connaît une forme d’internetisation, un nouveau mode de communication, donc de nouvelles tendances :
Deep-6-1

La société change parce que
notamment son économie change

Les gens ne comprennent pas la crise économique qui a débuté en 2008, donc ils ne se préparent pas aux conséquences. Aujourd’hui, à cause du numérique, le coût de production de plus en plus d’objets est souvent zéro. Ce coût marginal quasi zéro remet en cause le modèle capitaliste fondé sur le profit et va nous obliger à en développer un autre. Il y a dix ans. les premiers secteurs industriels à tomber ont été la musique, l’édition, le cinéma, etc. La deuxième vague qui commence à succomber est celle des services : la télévision, l’hôtellerie, le taxi, etc. (voir Netflix, Airbnb, Uber, etc.)

Les gens ne réalisent pas que notre monde passe d’un Internet de masses (énormes coûts de production et profits de masses, quand masses il y a) à un Internet de services personnalisés (coûts de production beaucoup plus réduits et profits minces, mais multipliés par des millions de consommateurs). Les technologies de production, les réseaux (les marchés) et les clientèles sont en train de muter. Nous basculons d’une économie industrielle (fondée sur la massification) vers une économie de partage (reposant sur la segmentation) où le capital social deviendra plus important que le capital financier. Et comme c’est déjà commencé avec la génération montante, la mutation n’est maintenant qu’une question de temps.

Vers un nouveau modèle sociétal

Aujourd’hui, un pays fonctionne soit à partir du modèle républicain (France ou Allemagne) ou celui du libéralisme anglo-saxon (Royaume-Uni, Australie ou Canada), ou encore celui du néolibéralisme (États-Unis). Mais, au 21e siècle, un pays devra reposer d’abord sur l’oeuvre de son peuple, c’est-à-dire sur ses prises de décisions collectives. Au 21e siècle, c’est la souveraineté du peuple qui créera la souveraineté institutionnelle d’un État.

Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.

Abraham Lincoln

communication
mecanismes
Si un pays s’édifie autour de son histoire, de son territoire et de son vouloir, sa société prends la forme d’uune pyramide comprenant quatre sections :
sections
Aujourd’hui, la société est bloquée parce que la confiance entre les citoyens et leurs élites politiques et économiques a disparu. N’ayant pas de plan numérique négocié par tous, il n’y a plus de décisions qui se prennent face aux crises qui s’annoncent ; c’est parce que la société ne s’adapte plus qu’elle est dans l’impasse.

Une certaine cohérence

La cohérence de la future société de la connaissance reposera sur :

  • des citoyens proactifs ;
  • un plan numérique collectif ;
  • la qualité du traitement et de la diffusion des informations numériques, donc de l’ensemble de ses systèmes de communication utilisé (TI) ;
  • un système éducatif tenant compte des mutations à venir.
Des calendriers aux différents espaces-temps

Les activités d’un être humain se déroulent selon plusieurs calendriers. Ceux-ci sont comme des horloges où s’inscrivent ses actions dans des espaces-temps culturellement multiétagés :

Échelle du temps : Unité : Échelle de l’espace :
Les journées La personne La maison
Les décennies La famille Le voisinage (proximité)
Les siècles La nation Le pays
Le millénaire La culture Le continent
Les millénaires L’espèce Notre planète

Si un individu utilise le calendrier quotidien jour-nuit (c’est-à-dire le rythme physique et culturel lumière-noirceur), la famille se rencontre elle selon celui des saisons, tandis que l’ensemble de la société évolue et s’adapte grâce à des cycles beaucoup plus longs, etc. (Voir ci-haut).
Tout ceci explique pourquoi nous sommes si mal administrés actuellement, les décideurs n’utilisent pas les bons calendriers. Si gouverner c’est prendre les bonnes décisions, celles-ci devraient être prises :

  • beaucoup plus à long terme, c’est-à-dire à partir du long calendrier sociétal ;
  • grâce aux consensus fournis collectivement par les gens du milieu ;
  • et obtenus grâce aux TI.

Or, actuellement, les élites en place sont des analphabètes numériques :

  • elles vivent à très court terme (de 4 ans en 4 ans), c’est-à-dire selon un calendrier personnel ;
  • en donnant des ordres communiqués top down sans aucune préoccupation ou concertation citoyenne ;
  • à partir de médias de masse (télévision surtout) dans un monde basculant pourtant dans le numérique.

Parce que nos élites sont désynchronisées à cause de l’usage de leur calendrier sociétal, elles deviennent rétives à toutes concertations citoyennes, menant ainsi la démocratie à l’agonie. Par peur de perdre leurs privilèges, elles sont devenues actuellement un milieu clos à tout changement. Pire, elles sont devenues insensibles aux colères feutrées qui commencent à émerger partout dans les pays industrialisés et qui annoncent des futurs incertains (voir le no 8).

Si tu penses en termes de mois, plante des graines.
Si tu penses en termes d’années, plante des arbres.
Si tu penses en termes de générations, investis dans l’éducation.

Confucius

(Voir le modèle d’une société de la connaissance au chapitre 9).
Or, aujourd’hui, notre société est bloquée :

  • le pouvoir est passé des mains de l’élite politique à celles de l’élite économique ;
  • les élites politiques et économiques sont en retard d’une génération ;
  • il n’y a plus de confiance entre les acteurs, donc plus de rêve commun ou de « contrat social » qui unit les citoyens ;
  • tout est orienté vers l’individu et non la collectivité ;
  • l’économie est considérée comme la seule mesure de toute action ;
  • le système public de communication ne diffuse que des informations non validées, des rumeurs ou des mensonges, donc n’ayant aucun sens pour les téléspectateurs.

Le pouvoir en place ne sera légitime que s’il s’appuie sur la concertation citoyenne. Dans le futur, les projets des sociétés devront être l’expression des décisions collectives de l’ensemble du corps social (les élites politiques, économiques et la société civile) face à ses mutations. Le pouvoir viendra plutôt d’en bas et non plus que d’en haut comme durant l’ère industrielle. L’histoire n’est jamais écrite d’avance, elle le devient par les décisions de ceux qui habitent son territoire et sont les fils de son histoire.

Nous vivons un changement important : nous basculons d’une société industrielle vers une autre que nous appelons société de la connaissance, faute de trouver une expression plus appropriée. Aujourd’hui, nous vivons trois révolutions : l’une technologique, avec l’Internet 2 et bientôt 3, l’autre économique, avec la recherche d’un nouveau modèle, et la dernière sociétale, avec cette nouvelle écriture médiatique qui se superpose sur la culture écrite.

La perte de confiance des citoyens envers les élites politiques et économiques commence à faire émerger des colères feutrées partout sur la planète. Ces élites n’ont pas conscience des enjeux à long terme ; elles ne proposent que des solutions industrielles à des crises postindustrielles. Nous sommes devenus des voyageurs sans cartes ni boussole.

229

Si tu penses en termes de mois plante des graines.
Si tu penses en termes d’années plante des arbres.
Si tu penses en termes de générations, investis dans l’éducation.

(Confucius)

Après 2020
Plusieurs pensent que le modèle économique néolibéral actuel va devenir postcapitaliste. Dans un tel univers, les profits pourraient être multipliés par cinq vecteurs qui vont fonctionner à partir d’une nouvelle génération d’intelligence artificielle (I.A.) :
IA-6-1

À plus long terme,

Après 2020 (?), la société aura complêtement changé. Entre 2000 et 2010, nous avons vécu une période de transition. Certaines forces économiques jouent actuellement un tel rôle négatif que nous avons plutôt l’impression de vivre une guerre d’un genre nouveau, une guerre menée par de grands consortiums internationaux, souvent d’intérêts américains à l’origine : une Data war.

Il n’y a pas si longtemps, les stratégies exigeaient des occupations par de grandes armées (Koweït, Irak, etc.), des actions d’espionnage satellitaire (NSA), une mainmise sur les matières premières (le pétrole, par exemple), des pressions médiatiques publiques (dénonciation par les mass-médias), la dissuasion nucléaire, le tout accompagné par des essais publics de nouvelles armes de dissuasion (les drones, par exemple).

Maintenant que nous glissons dans des situations encore mal définies (à cause de la faiblesse des Nations-Unies), apparaît le nouvel arsenal de la guerre politico-économique (que certains appellent déjà la Troisième Guerre mondiale) :

  • Changement de régime par déstabilisation interne.
  • Révolution « populaire » téléguidée par des TI.
  • Sanctions et embargos.
  • Conflits par procuration : sous-traitance des opérations à des milices étrangères (djihad) ou des compagnies privées (Blackwater, etc.), prisons en pays étrangers (donc loin des médias) ou torture confiée à des compagnies privées.
  • Des cyberattaques destinées à endommager de façon permanente certaines installations dans un pays.

Les États sont subjugués par ces grands consortiums qui imposent de plus en plus leurs lois sous peine de pertes d’emplois. Les nouvelles frontières économiques ont affaibli les frontières politiques. Il n’y a pas eu de mondialisation politique comparable à la mondialisation économique qui s’est installée vers 1995.

Ce qui va se passer en 2015
Proba-A
Ce qui va se passer en 201?
Proba-B
Ce qui va se passer après 2020
Proba-C

No Country for Old Men

(Titre d’un film des frères Cohen)