Du temps de grand-père, son village était dirigé par cinq hommes : le curé, l’avocat, le notaire, le professeur d’école et le député. C’était des hommes de l’écrit, des leaders dans leur milieu parce qu’eux seulement pouvaient interpréter les écrits qui régissaient alors ce monde. Aujourd’hui, mes petits enfants habitent dans un cyberespace et communiquent par smartphone ou par tablette. Ils utilisent un nouveau style de communication : une addition de schémas, de typographie et d’images vidéos, qui devient un affichage symbolique s’appuyant sur leur culture orale (des messages de moins 140 caractères, par exemple).
Avec l’apparition de cette nouvelle écriture médiatique nous avons l’impression de passer d’une communication écrite détaillant un sujet précis vers une conversation cherchant à réconforter plutôt les liens sociaux entre les participants. C’est un nouvel art de penser notre société en mouvement, c’est-à-dire visuellement, avant de le penser du point de vue technique ou physique. Nous passons d’une communication de gens de pouvoir vers une conversation entre amis.
En passant des images imprimées, aux images multimédias vers les images-écrans nous changeons de culture :
Le retour de l’image et de l’oral
Le schéma ci-dessous illustre la constante utilisation de la culture orale-imagée par l’ensemble de la population. Puis, il y a 500 ans, l’apparition de la culture écrite fut imposée à tous comme mode prédominant de communication. Mais aujourd’hui, la situation bascule, 23 % de la population du globe naviguent sur Internet et utilisent le même héritage : un mode de communication électronique mi-écrit et mi-image (dans cinq ou six ans, ce sera probablement 50 % de la population). Cette mutation est majeure, car elle suppose de nouvelles façons de prendre collectivement des décisions face aux crises mondiales qui s’annoncent.
Ce schéma fait ressortir :
- La différence entre la culture orale et imagée (fondée sur la mémoire, l’émotion et l’empathie sociale) et la culture écrite (reposant sur la linéarité, une rationalité et l’analyse de détails permettant leur contrôle).
- Que l’évolution des supports servant à la communication évolue vers une forme de dématérialisation : des monuments en pierre aux murs des temples, puis les rouleaux de papyrus ou de parchemin (le volumen), les feuilles de papier reliées (le codex, c’est-à-dire le livre), les projections multimédias et maintenant les images-écrans numériques des téléviseurs+ordinateurs+mobiles (voir le schéma ci-haut).
- Que l’évolution de ces supports à la connaissance explique celle du modèle social, donc de l’apparition des différents bonds historiques.
- Que la quantité d’informations diffusées et la quantité des lecteurs croient à chaque bond.
- Que l’arrivée d’Internet signale un retour vers la culture orale et imagée pour l’ensemble des citoyens de cette planète.
- Que l’émergence de la prédominance de l’écrit et de sa pensée linéaire fut causée par la fluidité du cerveau qui cherche constamment a s’adapter ; fluidité révélée par la découverte du potentiel des deux hémisphères (chapitre 4).
- Que cette prédominance a été voulue par les classes politiques (à cause du contrôle qu’elle permettait) et imposée à tous via la création des systèmes éducatifs obligatoires.
- Que les toutes premières sociétés qui se développèrent furent matriarcales et qu’elles devinrent ensuite patriarcales à cause de l’émergence de la culture écrite (voir la théorie des deux hémisphères : chapitre 4 et 5) :
Ce qui expliquerait l’apparition des anciens mythes de la Terre Mère, de Gaïa ou de Pachamama (chapitre 9) et de la récente découverte du sixième sens en communication (chapitre 4).
À l’aube de l’histoire, les premières sociétés se sont forgées autour du rythme rassembleur (les tambours des danses collectives), puis grâce à l’utilisation des images (les signes et les symboles pariétaux), la voix (les récits-fleuves de milliers de vers transmis oralement) et l’apprivoisement de l’espace et du temps (Stonehenge et Carnac). Ce n’est que très récemment, avec l’apparition des alphabets que la tyrannie de l’écrit fut imposé à tous par les classes dominantes (listes des dieux, des lois et des rois). Le retour actuel de la prédominance des signes et des symboles, via la technologie Internet, est un renversement historique majeur.
Le cerveau humain a évolué parce qu’il a été bombardé d’informations durant des millénaires.
À chaque bond, tout au long de l’histoire, l’information fut véhiculée par différents supports à différentes vitesses. À chaque bond, le temps s’est accéléré et l’espace s’est agrandi :
Après 1960 (date de la commercialisation des grands ordinateurs centraux), notre société bascule des images papier, ou argentiques (photographie ou cinéma) ou télévisuelles vers des images-écrans numériques. En fait, vers un monde qui s’affiche dorénavant sur trois types d’écrans : le téléviseur, l’ordinateur et le mobile. Ces écrans commencent à tapisser nos environnements quotidiens : le bureau, la salle de classe, le salon, la chambre à coucher jusqu’à la place publique. À chaque étape, la communication devient de plus en plus visuelle :
C’est le changement de communication qui est à l’origine des mutations en cours et non pas les crises économiques ou les emballements technologiques. C’est la communication qui modifie nos relations avec les pouvoirs socio-économiques (l’E-gouvernance par exemple) ou économiques (le passage du pouvoir des promoteurs à ceux des clients), car cette communication favorise de nouvelles façons de penser :
Exemple de 4 outils de collaboration qui modifient complètement l’équipe et l’espace de travail actuellement :
Nous sommes en train de vivre un changement majeur à la grandeur de la planète : l’émergence d’une écriture médiatique interactive qui se superpose sur la culture de l’écrit. Les nouvelles écritures médiatiques, qui annoncent une forme de communication basée surtout sur les images-écrans et non pas seulement sur l’écrit, sont l’une des raisons de nos mutations sociétales actuelles (les autres sont la très grande quantité d’informations diffusées, leur vitesse et le fait quelles ne sont pas validées). Ce changement bouscule l’ordre établi. Il signale un changement de rapport au pouvoir, c’est-à-dire que des luttes s’amorcent entre les élites politiques et économiques en place et la société civile qui revendique plusieurs changements.
Historiquement, l’époque Anthropocène ressemble en tous points à l’arrivée de l’imprimerie (vers 1440). Une fébrilité s’est alors emparée de l’Europe. Les princes et les évêques étaient inquiets : le pouvoir allait-il leur échapper ? Une floraison d’écrits de toutes sortes (traduction de manuscrits anciens, pamphlets et caricatures satiriques, livres à l’index, etc.) ont remis en cause les pouvoirs en place. On a eu beau emprisonner les imprimeurs, exiler les pamphlétaires, brûler les penseurs, faire des lois, l’Encyclopédie a fait fleurir les Lumières.
Nous vivons aujourd’hui à la même fébrilité. Google serait-il la nouvelle Encyclopédie ? L’arrivée des appareils mobiles sans claviers a multiplié non seulement la quantité des internautes, mais surtout les échanges d’informations, d’idées et des rêves nouveaux. Les gens au pouvoir (à peine 15 % de la population qui s’appuient sur la culture de l’écrit) se sentent actuellement bousculés parce que les réseaux sociaux remettent en cause certaines de leurs décisions. Les classes dirigeantes ne peuvent plus assurer leur légitimité sur le fait qu’ils sont les seuls habilités à expliquer les textes écrits sur lesquels reposait l’ancienne société industrielle.
Actuellement, un tsunami quotidien d’information d’un nouveau genre nous inonde : un flot d’images et de symboles interactifs épousant la culture orale d’une majorité de gens qui n’avaient pas voix au chapitre des décisions autrefois. Ils trouvent dans l’Internet une place publique pour exprimer leurs insatisfactions vis-à-vis des décisions qui se prennent en leur nom. Ce renversement culturel historique annonce l’émergence de la société de la connaissance.
Videos Viewed Today on YouTube
Une photo est un début de conversation (Jon Husband).
L’écrit et l’image ne sont pas supérieurs l’un par rapport à l’autre, mais fournissent à l’être humain deux interprétations du même réel.
La culture écrite permet de percevoir et de mémoriser avec une certaine distanciation. Elle est filtrée par la langue et le code typographique. Tandis que l’image-écran, souvent interactive, ne présente pas tant le réel que l’obligation de nous positionner face à celui-ci. Elle ne raisonne pas comme l’écrit, mais résonne parce qu’elle n’est pas filtrée, parce qu’elle entre directement dans le cerveau.
Nous ne savons pas ce que veut dorénavant dire vivre dans un monde qui sera tapissé d’écrans et de caméras de toutes sortes :
À plus long terme,
Après 2020 (?), la civilisation de l’image-écran changera tellement qu’elle suscitera une nouvelle société. L’émergence de cette culture et son éventuelle prédominance sur celle de l’écrit occasionneront un renversement culturel majeur pour plusieurs raisons :
- Pour la première fois de l’histoire, elle permettra à tous les citoyens de prendre publiquement la parole. Ceci modifiera les rapports vis-à-vis le pouvoir des élites en place.
- Elle ouvrira la porte aux technologies 3D plaçant l’utilisateur DANS l’information, c’est-à-dire dans un environnement où celle-ci sera omniprésente, donc créant un rapport beaucoup plus sophistiqué au réel.
- Elle deviendra la réponse aux bouchons causés par le Big data actuel dans les réseaux.
- Elle possédera une charge émotionnelle capable de modifier les comportements sociaux actuellement bloqués par l’absence de confiance des citoyens.
À surveiller :
- Les nouvelles écritures médiatiques qui répondent aux besoins d’accès des nouvelles clientèles attirées par les appareils smart plus accessibles parce que sans clavier. Est-ce qu’elles deviendront le support d’une économie de l’attention ?
- Le développement de techniques de visualisation qui sont la réponse au Big data. L’avenir serait-il un Visual big data ?
- La poussée de l’ultra-haute résolution va nous donner de nouveaux types d’écrans tapissant tous nos environnements privés et publics. Est-ce que la feuille de papier sera remplacée par ces écrans ?
- L’apparition des technologies 3D (casque et lunette de réalité augmentée et les écrans 360 degrés et dôme) est la suite logique de l’émergence de la haute résolution. Qu’elles nouvelles formes de participation vont-elles offrir?
- Les revenus du divertissement à la maison qui deviennent plus importants que ceux du box-office. Est-ce le début d’une économie de proximité ?
It’s a new art form.
(Durant le déroulement de l’histoire, les choses émergent parce que leur temps est venu).
Du temps de grand-père, son village était dirigé par cinq hommes : le curé, l’avocat, le notaire, le professeur d’école et le député. C’était des hommes de l’écrit, des leaders dans leur milieu parce qu’eux seulement pouvaient interpréter les écrits qui régissaient alors ce monde. Aujourd’hui, mes petits enfants habitent dans un cyberespace et communiquent par smartphone ou par tablette. Ils utilisent un nouveau style de communication : une addition de schémas, de typographie et d’images vidéos, qui devient un affichage symbolique s’appuyant sur leur culture orale (des messages de moins 140 caractères, par exemple).
Avec l’apparition de cette nouvelle écriture médiatique nous avons l’impression de passer d’une communication écrite détaillant un sujet précis vers une conversation cherchant à réconforter plutôt les liens sociaux entre les participants. C’est un nouvel art de penser notre société en mouvement, c’est-à-dire visuellement, avant de le penser du point de vue technique ou physique. Nous passons d’une communication de gens de pouvoir vers une conversation entre amis.
En passant des images imprimées, aux images multimédias vers les images-écrans nous changeons de culture :
Le retour de l’image et de l’oral
Le schéma ci-dessous illustre la constante utilisation de la culture orale-imagée par l’ensemble de la population. Puis, il y a 500 ans, l’apparition de la culture écrite fut imposée à tous comme mode prédominant de communication. Mais aujourd’hui, la situation bascule, 23 % de la population du globe naviguent sur Internet et utilisent le même héritage : un mode de communication électronique mi-écrit et mi-image (dans cinq ou six ans, ce sera probablement 50 % de la population). Cette mutation est majeure, car elle suppose de nouvelles façons de prendre collectivement des décisions face aux crises mondiales qui s’annoncent.
Ce schéma fait ressortir :
- La différence entre la culture orale et imagée (fondée sur la mémoire, l’émotion et l’empathie sociale) et la culture écrite (reposant sur la linéarité, une rationalité et l’analyse de détails permettant leur contrôle).
- Que l’évolution des supports servant à la communication évolue vers une forme de dématérialisation : des monuments en pierre aux murs des temples, puis les rouleaux de papyrus ou de parchemin (le volumen), les feuilles de papier reliées (le codex, c’est-à-dire le livre), les projections multimédias et maintenant les images-écrans numériques des téléviseurs+ordinateurs+mobiles (voir le schéma ci-haut).
- Que l’évolution de ces supports à la connaissance explique celle du modèle social, donc de l’apparition des différents bonds historiques.
- Que la quantité d’informations diffusées et la quantité des lecteurs croient à chaque bond.
- Que l’arrivée d’Internet signale un retour vers la culture orale et imagée pour l’ensemble des citoyens de cette planète.
- Que l’émergence de la prédominance de l’écrit et de sa pensée linéaire fut causée par la fluidité du cerveau qui cherche constamment a s’adapter ; fluidité révélée par la découverte du potentiel des deux hémisphères (chapitre 4).
- Que cette prédominance a été voulue par les classes politiques (à cause du contrôle qu’elle permettait) et imposée à tous via la création des systèmes éducatifs obligatoires.
- Que les toutes premières sociétés qui se développèrent furent matriarcales et qu’elles devinrent ensuite patriarcales à cause de l’émergence de la culture écrite (voir la théorie des deux hémisphères : chapitre 4 et 5) :
Ce qui expliquerait l’apparition des anciens mythes de la Terre Mère, de Gaïa ou de Pachamama (chapitre 9) et de la récente découverte du sixième sens en communication (chapitre 4).
À l’aube de l’histoire, les premières sociétés se sont forgées autour du rythme rassembleur (les tambours des danses collectives), puis grâce à l’utilisation des images (les signes et les symboles pariétaux), la voix (les récits-fleuves de milliers de vers transmis oralement) et l’apprivoisement de l’espace et du temps (Stonehenge et Carnac). Ce n’est que très récemment, avec l’apparition des alphabets que la tyrannie de l’écrit fut imposé à tous par les classes dominantes (listes des dieux, des lois et des rois). Le retour actuel de la prédominance des signes et des symboles, via la technologie Internet, est un renversement historique majeur.
Le cerveau humain a évolué parce qu’il a été bombardé d’informations durant des millénaires.
À chaque bond, tout au long de l’histoire, l’information fut véhiculée par différents supports à différentes vitesses. À chaque bond, le temps s’est accéléré et l’espace s’est agrandi :
Après 1960 (date de la commercialisation des grands ordinateurs centraux), notre société bascule des images papier, ou argentiques (photographie ou cinéma) ou télévisuelles vers des images-écrans numériques. En fait, vers un monde qui s’affiche dorénavant sur trois types d’écrans : le téléviseur, l’ordinateur et le mobile. Ces écrans commencent à tapisser nos environnements quotidiens : le bureau, la salle de classe, le salon, la chambre à coucher jusqu’à la place publique. À chaque étape, la communication devient de plus en plus visuelle :
C’est le changement de communication qui est à l’origine des mutations en cours et non pas les crises économiques ou les emballements technologiques. C’est la communication qui modifie nos relations avec les pouvoirs socio-économiques (l’E-gouvernance par exemple) ou économiques (le passage du pouvoir des promoteurs à ceux des clients), car cette communication favorise de nouvelles façons de penser :
Exemple de 4 outils de collaboration qui modifient complètement l’équipe et l’espace de travail actuellement :
Nous sommes en train de vivre un changement majeur à la grandeur de la planète : l’émergence d’une écriture médiatique interactive qui se superpose sur la culture de l’écrit. Les nouvelles écritures médiatiques, qui annoncent une forme de communication basée surtout sur les images-écrans et non pas seulement sur l’écrit, sont l’une des raisons de nos mutations sociétales actuelles (les autres sont la très grande quantité d’informations diffusées, leur vitesse et le fait quelles ne sont pas validées). Ce changement bouscule l’ordre établi. Il signale un changement de rapport au pouvoir, c’est-à-dire que des luttes s’amorcent entre les élites politiques et économiques en place et la société civile qui revendique plusieurs changements.
Historiquement, l’époque Anthropocène ressemble en tous points à l’arrivée de l’imprimerie (vers 1440). Une fébrilité s’est alors emparée de l’Europe. Les princes et les évêques étaient inquiets : le pouvoir allait-il leur échapper ? Une floraison d’écrits de toutes sortes (traduction de manuscrits anciens, pamphlets et caricatures satiriques, livres à l’index, etc.) ont remis en cause les pouvoirs en place. On a eu beau emprisonner les imprimeurs, exiler les pamphlétaires, brûler les penseurs, faire des lois, l’Encyclopédie a fait fleurir les Lumières.
Nous vivons aujourd’hui à la même fébrilité. Google serait-il la nouvelle Encyclopédie ? L’arrivée des appareils mobiles sans claviers a multiplié non seulement la quantité des internautes, mais surtout les échanges d’informations, d’idées et des rêves nouveaux. Les gens au pouvoir (à peine 15 % de la population qui s’appuient sur la culture de l’écrit) se sentent actuellement bousculés parce que les réseaux sociaux remettent en cause certaines de leurs décisions. Les classes dirigeantes ne peuvent plus assurer leur légitimité sur le fait qu’ils sont les seuls habilités à expliquer les textes écrits sur lesquels reposait l’ancienne société industrielle.
Actuellement, un tsunami quotidien d’information d’un nouveau genre nous inonde : un flot d’images et de symboles interactifs épousant la culture orale d’une majorité de gens qui n’avaient pas voix au chapitre des décisions autrefois. Ils trouvent dans l’Internet une place publique pour exprimer leurs insatisfactions vis-à-vis des décisions qui se prennent en leur nom. Ce renversement culturel historique annonce l’émergence de la société de la connaissance.
Videos Viewed Today on YouTube
Une photo est un début de conversation (Jon Husband).
L’écrit et l’image ne sont pas supérieurs l’un par rapport à l’autre, mais fournissent à l’être humain deux interprétations du même réel.
La culture écrite permet de percevoir et de mémoriser avec une certaine distanciation. Elle est filtrée par la langue et le code typographique. Tandis que l’image-écran, souvent interactive, ne présente pas tant le réel que l’obligation de nous positionner face à celui-ci. Elle ne raisonne pas comme l’écrit, mais résonne parce qu’elle n’est pas filtrée, parce qu’elle entre directement dans le cerveau.
Nous ne savons pas ce que veut dorénavant dire vivre dans un monde qui sera tapissé d’écrans et de caméras de toutes sortes :
À plus long terme,
Après 2020 (?), la civilisation de l’image-écran changera tellement qu’elle suscitera une nouvelle société. L’émergence de cette culture et son éventuelle prédominance sur celle de l’écrit occasionneront un renversement culturel majeur pour plusieurs raisons :
- Pour la première fois de l’histoire, elle permettra à tous les citoyens de prendre publiquement la parole. Ceci modifiera les rapports vis-à-vis le pouvoir des élites en place.
- Elle ouvrira la porte aux technologies 3D plaçant l’utilisateur DANS l’information, c’est-à-dire dans un environnement où celle-ci sera omniprésente, donc créant un rapport beaucoup plus sophistiqué au réel.
- Elle deviendra la réponse aux bouchons causés par le Big data actuel dans les réseaux.
- Elle possédera une charge émotionnelle capable de modifier les comportements sociaux actuellement bloqués par l’absence de confiance des citoyens.
À surveiller :
- Les nouvelles écritures médiatiques qui répondent aux besoins d’accès des nouvelles clientèles attirées par les appareils smart plus accessibles parce que sans clavier. Est-ce qu’elles deviendront le support d’une économie de l’attention ?
- Le développement de techniques de visualisation qui sont la réponse au Big data. L’avenir serait-il un Visual big data ?
- La poussée de l’ultra-haute résolution va nous donner de nouveaux types d’écrans tapissant tous nos environnements privés et publics. Est-ce que la feuille de papier sera remplacée par ces écrans ?
- L’apparition des technologies 3D (casque et lunette de réalité augmentée et les écrans 360 degrés et dôme) est la suite logique de l’émergence de la haute résolution. Qu’elles nouvelles formes de participation vont-elles offrir?
- Les revenus du divertissement à la maison qui deviennent plus importants que ceux du box-office. Est-ce le début d’une économie de proximité ?
It’s a new art form.
(Durant le déroulement de l’histoire, les choses émergent parce que leur temps est venu).
Laisser un commentaire