En cinquante ans, nous avons changé trois fois notre rapport à l’espace (chapitre 3, no 6) :

L‘Internet 1

Vers 1970, tout le monde a « senti » que l’Internet modifiait notre rapport avec le monde réel : désormais, on prétendait que tous les utilisateurs avaient accès aux mêmes nouvelles, services et bibliothèques en ligne, par exemple. On a alors découvert les joies du courriel et d’une nouvelle productivité au bureau.

L’Internet 2

Maintenant, on demeure toujours relié au bureau informatiquement, mais on peut également télétravailler à la maison ou « sur la route ». On pense alors que les distances ont été abolies. Cependant, parce qu’on découvre qu’avec ce système on peut choisir les services que l’on veut, c’est plutôt l’ère de la personnalisation qui démarre.

Le mobile

Les téléphones et les tablettes smarts n’indiquent pas la fin de l’espace géographique comme certains l’ont prétendu, mais plutôt le lancement de l’ère des services grâce à la rencontre de quatre éléments : l’écran tactile, la carte de la ville affichée sur cet écran, le GPS et les applications locales.

Un téléphone sert à tout, sauf à parler au téléphone.  C’est tellement 2000. (Stéphane Laporte, juillet 2013)
169

En 2017, le volume du trafic du mobile sera 21 fois plus important qu’il ne l’était en 2011 ; l’avenir immédiat est au mobile (Rapport Ericsson octobre 2013 ) (même courbe exponentielle que depuis le début) :

Smartphones Tablettes Larges bandes
(milliard) (milliard) (milliard)
2008 .2 .04 .1
2010 .4 .1 .5
2012 .9 .3 1.4
2014 1.7 .4 2.8
2016 (?) 2.7 .6 4.4
2017 (?) 3.1 .7 5.0

Le mobile ? C’est le monde dans votre poche :

170

The Economist, 27 octobre 2012.

Cette communication mobile donne à l’usager une illusion de liberté, c’est-à-dire celle de vivre dans un cyberespace qui rejoint toute la planète (en fait, c’est le contraire : elle dessert surtout des niches). Elle donne aussi l’illusion d’avoir accès à toutes les connaissances au bout des doigts (en fait, à peine à 30 %). Elle suscite de nouvelles applications qui donneront naissance à une économie de proximité. Elle donne aussi naissance à une industrie de la surveillance et de l’espionnage des citoyens (chapitre 3).

171

En cinquante ans, nous avons changé trois fois notre rapport à l’espace (chapitre 3, no 6) :

L‘Internet 1

Vers 1970, tout le monde a « senti » que l’Internet modifiait notre rapport avec le monde réel : désormais, on prétendait que tous les utilisateurs avaient accès aux mêmes nouvelles, services et bibliothèques en ligne, par exemple. On a alors découvert les joies du courriel et d’une nouvelle productivité au bureau.

L’Internet 2

Maintenant, on demeure toujours relié au bureau informatiquement, mais on peut également télétravailler à la maison ou « sur la route ». On pense alors que les distances ont été abolies. Cependant, parce qu’on découvre qu’avec ce système on peut choisir les services que l’on veut, c’est plutôt l’ère de la personnalisation qui démarre.

Le mobile

Les téléphones et les tablettes smarts n’indiquent pas la fin de l’espace géographique comme certains l’ont prétendu, mais plutôt le lancement de l’ère des services grâce à la rencontre de quatre éléments : l’écran tactile, la carte de la ville affichée sur cet écran, le GPS et les applications locales.

Un téléphone sert à tout, sauf à parler au téléphone.  C’est tellement 2000. (Stéphane Laporte, juillet 2013)
169

En 2017, le volume du trafic du mobile sera 21 fois plus important qu’il ne l’était en 2011 ; l’avenir immédiat est au mobile (Rapport Ericsson octobre 2013 ) (même courbe exponentielle que depuis le début) :

Smartphones Tablettes Larges bandes
(milliard) (milliard) (milliard)
2008 .2 .04 .1
2010 .4 .1 .5
2012 .9 .3 1.4
2014 1.7 .4 2.8
2016 (?) 2.7 .6 4.4
2017 (?) 3.1 .7 5.0

Le mobile ? C’est le monde dans votre poche :

170

The Economist, 27 octobre 2012.

Cette communication mobile donne à l’usager une illusion de liberté, c’est-à-dire celle de vivre dans un cyberespace qui rejoint toute la planète (en fait, c’est le contraire : elle dessert surtout des niches). Elle donne aussi l’illusion d’avoir accès à toutes les connaissances au bout des doigts (en fait, à peine à 30 %). Elle suscite de nouvelles applications qui donneront naissance à une économie de proximité. Elle donne aussi naissance à une industrie de la surveillance et de l’espionnage des citoyens (chapitre 3).

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