Il ne commence à exister comme phénomène de masse qu’à partir de l’an 2000 (schéma 11). Il est donc récent. C’est une plateforme numérique de haut débit qui commence à offrir des contenus et des services sur mesure, partout sur la planète. Il intègre les médias de divertissement comme la télévision, le cinéma, l’imprimé et les jeux aux ordinateurs et aux appareils mobiles, puis aux nouvelles technologies mobiles que sont le Wi-Fi, le GPS et les étiquettes radio, ainsi qu’aux réseaux sociaux.
C’est un dragon omnivore qui carbure aux émotions.
Cette intégration se fait à trois niveaux :
- Les réseaux
Les promoteurs sont désormais forcés de partager toutes les ressources, comme les commutateurs, les concentrateurs, les satellites, le câble coaxial, etc. ; - Les contenus
Ils sont forcés de s’hybrider par mash-up et multiplateforme afin d’offrir des services de plus en plus hybrides ; - Les organisations
Elles sont obligées d’utiliser simultanément les télécommunications, la radiodiffusion, l’informatique et l’électronique.
Le passage d’Internet 1 à Internet 2
2000 | Playstation : console de jeux Wi-Fi : réseau local sans fil à haut débit RFID : Récupération de données par radio-étiquettes Bluetooth : connexions entre appareils électroniques GPS : système civil de géopositionnement Porte-monnaie électronique |
2001 | iPod : baladeur numérique iTunes : service d’achat de musique Wikipédia : encyclopédie collaborative Téléphone 3G |
2002 | Téléphones avec appareils photo pour échanges Appareils photo numériques 35 mm Firefox : fureteur |
2003 | Blogue : journal d’opinion au fil du temps Skype : téléphonie sur Internet Wiki : site d’écriture collaborativre MySpace : réseau social utilisé surtout par les musiciens à ses débuts |
2004 | Facebook : réseau social GoogleMaps : service de cartes et de plans Flickr : site de partage de photos |
2005 | YouTube : site d’hébergement de vidéos |
2006 | Télé à écran plat pour cinéma-maison Wii : console de jeux gestuels |
2007 | iPhone : smart phone Kindle : lecteur électronique de livres |
2008 | Twitter : réseau social de microblogage |
2009 | iPad : smart tablette à écran tactile IOS 4 de Apple : multitâche (iPhone + iPod + iPad) Retina display de Apple : 4 fois plus de pixels à l’écran |
La plateforme
En ce moment, cette plateforme repose sur trois protocoles (le TCP/IP, l’hypertexte et le langage HTML) et offre cinq services : télévision, téléphonie, informatique, jeux en ligne et mobile. L’Internet 2 utilise trois types de communication : de personne à personne, de personnes à machine et de machine à machine. Si le tiers des appareils sont des PC, les autres deux tiers sont des téléphones et des tablettes smart (schéma 15). On voit l’impact d’Internet 2 durant les derniers 5 ans :
Utilisation accrue des smartphones, de 20 % à 43 %
« des tablettes, de 8 % à 44 %
« des laptops, de 40 % à 30 %
de la télévision sur Internet, de 18 % à 44 %
Actuellement, l’Internet est très inégalement distribué. Il crée deux grandes fractures numériques. Une première entre les classes (les inforiches et les infopauvres) et une deuxième, celle des territoires (ceux qui habitent dans les grandes villes et ceux dans les régions) :
Centres Internet | Large bande | Smart phones | Télévision câblée | Télévision satellite | Téléphones | |
Allemagne | 417 % | 33 % | 111 % | 46 % | 45 % | 60 % |
Corée du Sud | 6 % | 37 % | 109 % | 81 % | 13 % | 109 % |
Suède | 651 % | 32 % | 124 % | 57 % | 20 % | 43 % |
États-Unis | 187 % | 28 % | 44 % | 56 % | 29 % | 44 % |
Canada | 100 % | 32 % | 80 % | 66 % | 22 % | 29 % |
France | 248 % | 37 % | 97 % | 13 % | 34 % | 61 % |
Afrique du Sud | 1000 % | 2 % | 130 % | 0 % | 8 % | 7 % |
Internet 2 est à la fois :
- une place publique, c’est-à-dire un espace-temps où se négocie le pouvoir entre les gouvernants et la société civile ;
- une plate forme de spectacle, c’est-à-dire un espace-temps où des promoteurs offrent des rêves à tous les citoyens ;
- un espace économique, c’est-à-dire un espace-temps où le citoyen se procure une valeur ajoutée qui lui permet d’accéder à une meilleure qualité de vie ;
- une caisse de résonance donnant la parole à des milliers de citoyens qui expriment en ce moment des opinions souvent contradictoires ;
- un haut-parleur décrivant en temps réel des événements disparates qui se déroulent simultanément un peu partout à travers la planète.
C’est encore un wild west (Marc Andreessen).
Côtés sombres d’Internet 3 et de TV 2.0
Avec le temps, Internet 3 et TV 2.0 deviennent de plus en plus vulnérables aux cyberattaques à cause de leurs sources qui sont de plus en plus hétérogènes :
La classe politique, qui ignore ces côtés sombres, va faire porter, tout le poids des changements sur les citoyens.
Les botnets sont des réseaux infestés par les hackers (spams, virus, vols, etc.), donc non sécuritaires. Ci-dessous, on voit le pourcentage de réseaux infestés dans divers pays :
Le Big data
En ce moment, l’Internet 2 véhicule 3 millions de courriels par seconde, 20 heures de vidéo envoyées via YouTube chaque minute, de même que 50 millions de tweets et 2 millions de billets sur les blogues chaque jour. Cela crée un Big data qui impose trois défis : l’adressage, le traitement quantitatif des données et le développement de nouveaux moteurs de recherche.
Durant l’ère industrielle, le Big data d’alors était surtout créé par les acteurs commerciaux ou gouvernementaux, tandis que, depuis la transition (2000-2010), le nouveau Big data est de plus en plus généré par les échanges personnalisés qui deviennent exponentiels avec les années à cause du commerce en ligne et de l’apparition des réseaux sociaux. Le deuxième handicap vient du fait que les créateurs des anciennes bases de données ont utilisé une vision classique du monde qui n’est plus adaptée à la société émergente : un monde organisé en classes sociales et en marchés à la Adam Smith ou Karl Marx.
L’élection présidentielle américaine de 2008
C’est grâce au traitement d’un Big data qu’Obama fut élu lors de sa première campagne. Une équipe de jeunes programmeurs (Civis Analytics) a créé un programme en deux parties (Data crunching & Analytic) qui leur a permis de traiter des millions de données générales afin de prévoir des stratégies et même les résultats (à 1 % près) dans chaque ville de chaque état américain. Le modèle (Voter targeting) a servi à mieux définir certaines décisions économiques : choix médiatiques, optimisation des ressources.

Schéma 7 : l’Internet 2, un réseau de réseaux
- Il est constitué de plus de 30 000 réseaux, sans centre névralgique. Il donne accès à 200 millions de sites Web publics, privés, commerciaux, gouvernementaux et militaires. Il connecte aussi 1 milliard de téléviseurs, 2 milliards de micro-ordinateurs et 5 milliards d’appareils cellulaires (schéma 14).
- Il utilise une infrastructure avec fil et sans fil grâce aux telco et câblo, au grid électrique, aux satellites, aux ondes radio et aux appareils mobiles auxquels il faut ajouter les technologies Wi-Fi, GPS, RFID et, maintenant, le Cloud.
- L’utopie est de penser que nous avons accès à toutes les informations quand, dans les faits, nous n’avons vraiment accès qu’au tiers de celles-ci (voir « Deep Web » plus loin)
Une convergence économique
Depuis plus de cinquante ans, les médias convergent à cause de leurs emprunts aux technologies numériques, et ce, pour des raisons surtout économiques ; les contenus coûtent moins chers à produire et à diffuser. On assiste alors, d’un côté, à une convergence du son, de la voix et des images (schéma ci-dessous) et, de l’autre, à une utilisation du géoréférencement et de l’interactivité, ce qui impose à l’industrie une approche multiplateforme. Cette convergence technologique est accompagnée par une autre, celles d’utilisateurs toujours de plus en plus nombreux à chaque bond. (Schéma inspiré par les analyses de Nicholas Negroponte, MédiaLab au MIT, 1985) :
Les caractéristiques technologiques
- Un sans-fil 4G.
- Le GPS.
- Une multiplication des applications (à cause des niches).
- Une Touch Screen Technology pour les téléphones et les tablettes intelligents.
- Une Ambiant Technology qui permet à des interfaces de réagir aux mouvements (Wii) ou aux objets qui nous entourent (Sixth Sense Project), préparant ainsi l’arrivée de l’Internet des objets et du 3D.
- Un Multi-path TCP, soit un protocole qui permet une approche multiplateforme plus complète (Wi-Fi. 3G, Ethernet, micro-ordinateurs, etc.), c’est-à-dire qui choisit lui même son chemin afin de permettre à tous les contenus (data, pages web, images, app., iMessages, etc.) de circuler partout très rapidement.
- Un protocole d’adressage iPv6 qui offre suffisamment d’adresses (667 milliards d’adresses IP, comparativement à l’entonnoir actuel du iPv4 qui n’en offre que 4 milliards) aux nombreux objets qui commencent à se connecter.
- Une nouvelle interface interactive grand public utilisant une écriture médiatique très visuelle reposant sur une culture plutôt orale et accompagnée par beaucoup de symboles visuels.
- L’utilisation d’un 2e écran. Etc.
Ci-dessous, une image des États-Unis la nuit telle que vue par un satellite. Chaque point lumineux est une ville, tandis que les lignes sont des routes. On distingue bien le grid, c’est-à-dire le réseau électrique qu’emprunte Internet :
La connectivité à Internet
L’avenir dépendra de la capacité qu’auront les citoyens d’échanger entre eux et leurs institutions.
1 | Corée du Sud | 25,3 |
2 | Hong Kong | 16,3 |
3 | Japon | 15,0 |
4 | Suisse | 14,5 |
5 | Suède | 14,1 |
12 | États-Unis | 11,5 |
21 | Canada | 10,3 |
Le président Obama, dans son discours de l’Union de 2015, a réclamé que les États-Unis adoptent la vitesse de 25 Mb/s.

Des prospectivistes pensent qu’après 2020 un individu pourrait se connecter, en moyenne, sur six différents types d’appareils (incluant ceux de l’électronique grand public, de la domotique de troisième génération, des villes intelligentes et des objets portés ou wearables).
D’où l’importance de la mise en place du IPv6.

Schéma 8 : L’Internet 2, une place publique planétaire
- Il est devenu une place publique où 23 % des 7 milliards d’êtres humains qui peuplent notre planète sont des internautes, la moitié de ceux-ci étant des jeunes de moins de 25 ans. Ses différentes fonctions donnent accès à 5 milliards de contenus, ce qui ne représente à peine que 30 % de ce qui est accessible (schéma 13).
- Ces contenus, services et applications sont produits par des producteurs et des agrégateurs de valeur ajoutée et, souvent, par les utilisateurs eux-mêmes (schéma 19).

Schéma 9 : un Internet de transition
- Parce qu’il modifie fondamentalement nos structures (voir ci-haut et le schéma 33), l’Internet 2 change nos modes d’accès à la connaissance.
- Quand on analyse les nombreux passages en cours, on peut imaginer qu’ils nous mènent vers d’autres mutations encore plus importantes que celles que nous vivons à court terme. Avec un éventuel Internet 3 et de nouveaux styles d’ordinateurs, nous avons peine à imaginer aujourd’hui à quoi ressemblera la société qui se prépare à plus long terme. (schéma 21).
- Malgré toutes ces nouveautés, l’Internet 2 qui s’installe actuellement est donc un Internet de transition.
Il ne commence à exister comme phénomène de masse qu’à partir de l’an 2000 (schéma 11). Il est donc récent. C’est une plateforme numérique de haut débit qui commence à offrir des contenus et des services sur mesure, partout sur la planète. Il intègre les médias de divertissement comme la télévision, le cinéma, l’imprimé et les jeux aux ordinateurs et aux appareils mobiles, puis aux nouvelles technologies mobiles que sont le Wi-Fi, le GPS et les étiquettes radio, ainsi qu’aux réseaux sociaux.
C’est un dragon omnivore qui carbure aux émotions.
Cette intégration se fait à trois niveaux :
- Les réseaux
Les promoteurs sont désormais forcés de partager toutes les ressources, comme les commutateurs, les concentrateurs, les satellites, le câble coaxial, etc. ; - Les contenus
Ils sont forcés de s’hybrider par mash-up et multiplateforme afin d’offrir des services de plus en plus hybrides ; - Les organisations
Elles sont obligées d’utiliser simultanément les télécommunications, la radiodiffusion, l’informatique et l’électronique.
Le passage d’Internet 1 à Internet 2
2000 | Playstation : console de jeux Wi-Fi : réseau local sans fil à haut débit RFID : Récupération de données par radio-étiquettes Bluetooth : connexions entre appareils électroniques GPS : système civil de géopositionnement Porte-monnaie électronique |
2001 | iPod : baladeur numérique iTunes : service d’achat de musique Wikipédia : encyclopédie collaborative Téléphone 3G |
2002 | Téléphones avec appareils photo pour échanges Appareils photo numériques 35 mm Firefox : fureteur |
2003 | Blogue : journal d’opinion au fil du temps Skype : téléphonie sur Internet Wiki : site d’écriture collaborativre MySpace : réseau social utilisé surtout par les musiciens à ses débuts |
2004 | Facebook : réseau social GoogleMaps : service de cartes et de plans Flickr : site de partage de photos |
2005 | YouTube : site d’hébergement de vidéos |
2006 | Télé à écran plat pour cinéma-maison Wii : console de jeux gestuels |
2007 | iPhone : smart phone Kindle : lecteur électronique de livres |
2008 | Twitter : réseau social de microblogage |
2009 | iPad : smart tablette à écran tactile IOS 4 de Apple : multitâche (iPhone + iPod + iPad) Retina display de Apple : 4 fois plus de pixels à l’écran |
La plateforme
En ce moment, cette plateforme repose sur trois protocoles (le TCP/IP, l’hypertexte et le langage HTML) et offre cinq services : télévision, téléphonie, informatique, jeux en ligne et mobile. L’Internet 2 utilise trois types de communication : de personne à personne, de personnes à machine et de machine à machine. Si le tiers des appareils sont des PC, les autres deux tiers sont des téléphones et des tablettes smart (schéma 15). On voit l’impact d’Internet 2 durant les derniers 5 ans :
Utilisation accrue des smartphones, de 20 % à 43 %
« des tablettes, de 8 % à 44 %
« des laptops, de 40 % à 30 %
de la télévision sur Internet, de 18 % à 44 %
Actuellement, l’Internet est très inégalement distribué. Il crée deux grandes fractures numériques. Une première entre les classes (les inforiches et les infopauvres) et une deuxième, celle des territoires (ceux qui habitent dans les grandes villes et ceux dans les régions) :
Centres Internet | Large bande | Smart phones | Télévision câblée | Télévision satellite | Téléphones | |
Allemagne | 417 % | 33 % | 111 % | 46 % | 45 % | 60 % |
Corée du Sud | 6 % | 37 % | 109 % | 81 % | 13 % | 109 % |
Suède | 651 % | 32 % | 124 % | 57 % | 20 % | 43 % |
États-Unis | 187 % | 28 % | 44 % | 56 % | 29 % | 44 % |
Canada | 100 % | 32 % | 80 % | 66 % | 22 % | 29 % |
France | 248 % | 37 % | 97 % | 13 % | 34 % | 61 % |
Afrique du Sud | 1000 % | 2 % | 130 % | 0 % | 8 % | 7 % |
Internet 2 est à la fois :
- une place publique, c’est-à-dire un espace-temps où se négocie le pouvoir entre les gouvernants et la société civile ;
- une plate forme de spectacle, c’est-à-dire un espace-temps où des promoteurs offrent des rêves à tous les citoyens ;
- un espace économique, c’est-à-dire un espace-temps où le citoyen se procure une valeur ajoutée qui lui permet d’accéder à une meilleure qualité de vie ;
- une caisse de résonance donnant la parole à des milliers de citoyens qui expriment en ce moment des opinions souvent contradictoires ;
- un haut-parleur décrivant en temps réel des événements disparates qui se déroulent simultanément un peu partout à travers la planète.
C’est encore un wild west (Marc Andreessen).
Côtés sombres d’Internet 3 et de TV 2.0
Avec le temps, Internet 3 et TV 2.0 deviennent de plus en plus vulnérables aux cyberattaques à cause de leurs sources qui sont de plus en plus hétérogènes :
La classe politique, qui ignore ces côtés sombres, va faire porter, tout le poids des changements sur les citoyens.
Les botnets sont des réseaux infestés par les hackers (spams, virus, vols, etc.), donc non sécuritaires. Ci-dessous, on voit le pourcentage de réseaux infestés dans divers pays :
Le Big data
En ce moment, l’Internet 2 véhicule 3 millions de courriels par seconde, 20 heures de vidéo envoyées via YouTube chaque minute, de même que 50 millions de tweets et 2 millions de billets sur les blogues chaque jour. Cela crée un Big data qui impose trois défis : l’adressage, le traitement quantitatif des données et le développement de nouveaux moteurs de recherche.
Durant l’ère industrielle, le Big data d’alors était surtout créé par les acteurs commerciaux ou gouvernementaux, tandis que, depuis la transition (2000-2010), le nouveau Big data est de plus en plus généré par les échanges personnalisés qui deviennent exponentiels avec les années à cause du commerce en ligne et de l’apparition des réseaux sociaux. Le deuxième handicap vient du fait que les créateurs des anciennes bases de données ont utilisé une vision classique du monde qui n’est plus adaptée à la société émergente : un monde organisé en classes sociales et en marchés à la Adam Smith ou Karl Marx.
L’élection présidentielle américaine de 2008
C’est grâce au traitement d’un Big data qu’Obama fut élu lors de sa première campagne. Une équipe de jeunes programmeurs (Civis Analytics) a créé un programme en deux parties (Data crunching & Analytic) qui leur a permis de traiter des millions de données générales afin de prévoir des stratégies et même les résultats (à 1 % près) dans chaque ville de chaque état américain. Le modèle (Voter targeting) a servi à mieux définir certaines décisions économiques : choix médiatiques, optimisation des ressources.

Schéma 7 : l’Internet 2, un réseau de réseaux
- Il est constitué de plus de 30 000 réseaux, sans centre névralgique. Il donne accès à 200 millions de sites Web publics, privés, commerciaux, gouvernementaux et militaires. Il connecte aussi 1 milliard de téléviseurs, 2 milliards de micro-ordinateurs et 5 milliards d’appareils cellulaires (schéma 14).
- Il utilise une infrastructure avec fil et sans fil grâce aux telco et câblo, au grid électrique, aux satellites, aux ondes radio et aux appareils mobiles auxquels il faut ajouter les technologies Wi-Fi, GPS, RFID et, maintenant, le Cloud.
- L’utopie est de penser que nous avons accès à toutes les informations quand, dans les faits, nous n’avons vraiment accès qu’au tiers de celles-ci (voir « Deep Web » plus loin)
Une convergence économique
Depuis plus de cinquante ans, les médias convergent à cause de leurs emprunts aux technologies numériques, et ce, pour des raisons surtout économiques ; les contenus coûtent moins chers à produire et à diffuser. On assiste alors, d’un côté, à une convergence du son, de la voix et des images (schéma ci-dessous) et, de l’autre, à une utilisation du géoréférencement et de l’interactivité, ce qui impose à l’industrie une approche multiplateforme. Cette convergence technologique est accompagnée par une autre, celles d’utilisateurs toujours de plus en plus nombreux à chaque bond. (Schéma inspiré par les analyses de Nicholas Negroponte, MédiaLab au MIT, 1985) :
Les caractéristiques technologiques
- Un sans-fil 4G.
- Le GPS.
- Une multiplication des applications (à cause des niches).
- Une Touch Screen Technology pour les téléphones et les tablettes intelligents.
- Une Ambiant Technology qui permet à des interfaces de réagir aux mouvements (Wii) ou aux objets qui nous entourent (Sixth Sense Project), préparant ainsi l’arrivée de l’Internet des objets et du 3D.
- Un Multi-path TCP, soit un protocole qui permet une approche multiplateforme plus complète (Wi-Fi. 3G, Ethernet, micro-ordinateurs, etc.), c’est-à-dire qui choisit lui même son chemin afin de permettre à tous les contenus (data, pages web, images, app., iMessages, etc.) de circuler partout très rapidement.
- Un protocole d’adressage iPv6 qui offre suffisamment d’adresses (667 milliards d’adresses IP, comparativement à l’entonnoir actuel du iPv4 qui n’en offre que 4 milliards) aux nombreux objets qui commencent à se connecter.
- Une nouvelle interface interactive grand public utilisant une écriture médiatique très visuelle reposant sur une culture plutôt orale et accompagnée par beaucoup de symboles visuels.
- L’utilisation d’un 2e écran. Etc.
Ci-dessous, une image des États-Unis la nuit telle que vue par un satellite. Chaque point lumineux est une ville, tandis que les lignes sont des routes. On distingue bien le grid, c’est-à-dire le réseau électrique qu’emprunte Internet :
La connectivité à Internet
L’avenir dépendra de la capacité qu’auront les citoyens d’échanger entre eux et leurs institutions.
1 | Corée du Sud | 25,3 |
2 | Hong Kong | 16,3 |
3 | Japon | 15,0 |
4 | Suisse | 14,5 |
5 | Suède | 14,1 |
12 | États-Unis | 11,5 |
21 | Canada | 10,3 |
Le président Obama, dans son discours de l’Union de 2015, a réclamé que les États-Unis adoptent la vitesse de 25 Mb/s.

Des prospectivistes pensent qu’après 2020 un individu pourrait se connecter, en moyenne, sur six différents types d’appareils (incluant ceux de l’électronique grand public, de la domotique de troisième génération, des villes intelligentes et des objets portés ou wearables).
D’où l’importance de la mise en place du IPv6.

Schéma 8 : L’Internet 2, une place publique planétaire
- Il est devenu une place publique où 23 % des 7 milliards d’êtres humains qui peuplent notre planète sont des internautes, la moitié de ceux-ci étant des jeunes de moins de 25 ans. Ses différentes fonctions donnent accès à 5 milliards de contenus, ce qui ne représente à peine que 30 % de ce qui est accessible (schéma 13).
- Ces contenus, services et applications sont produits par des producteurs et des agrégateurs de valeur ajoutée et, souvent, par les utilisateurs eux-mêmes (schéma 19).

Schéma 9 : un Internet de transition
- Parce qu’il modifie fondamentalement nos structures (voir ci-haut et le schéma 33), l’Internet 2 change nos modes d’accès à la connaissance.
- Quand on analyse les nombreux passages en cours, on peut imaginer qu’ils nous mènent vers d’autres mutations encore plus importantes que celles que nous vivons à court terme. Avec un éventuel Internet 3 et de nouveaux styles d’ordinateurs, nous avons peine à imaginer aujourd’hui à quoi ressemblera la société qui se prépare à plus long terme. (schéma 21).
- Malgré toutes ces nouveautés, l’Internet 2 qui s’installe actuellement est donc un Internet de transition.
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